Affaire Dieudonné : le pathétique le disputerait au ridicule, si ce n’était de la censure totalitaire

Oubliez licenciements, théorie du genre, dette, hausse de la TVA, criminalité galopante, baisse des retraites, harem du Président, l’urgence, on vous le dit, en Hollandie, c’est l’interdiction des spectacles de Dieudonné, maitre quenellier. Pauvre spécialité lyonnaise ainsi martyrisée, devenue un symbole, pour le Président du CRIF, lobby très peu représentatif des juifs de France mais très présent dans les arcanes du pouvoir, Roger Cukierman qui voit en elle, je cite : un « salut nazi inversé signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah ».  L’oracle a parlé, la signification ne peut être autre. Mieux que l’Académie Française ou le Littré, le CRIF définit tout, sentence, autorise ou met à l’index les mots, les gestes, les pièces et les scénarii. Et même si une analyse psychiatrique semble nécessaire pour M. Cukierman, les ministres, les journalistes, les juges et les simples mortels sont priés de s’y soumettre.

La meute est lancée, car depuis qu’elle existe, la « quenelle » a été pratiquée par bon nombre de comédiens, sportifs, chanteurs ou même présentateurs de télévision, puisque chacun n’y voyait qu’un bras d’honneur à la bien-pensance ou au politiquement correct. Les plus en vue s’excusent platement. Certains assument, comme Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch ou le joueur de foot Annelka. Quant aux petits, les sans grades, les anonymes, ils se font massacrer, ficher sur des sites que la Gestapo n’aurait pas reniés, donnant leurs nom, adresse, et employeur, afin qu’ils perdent leur emploi.

Quand Dieudonné se faisait les dents sur les Musulmans, les Noirs, les Blancs ou les Catholiques, dans ses spectacles auxquels assistaient des Musulmans, des Noirs, des Blancs et des Catholiques, personne ne s’est senti obligé de pratiquer la censure. D’ailleurs, il continue de le faire.
Personne n’est obligé à se rendre dans les spectacles de Dieudonné.  Personne n’est obligé de rire à ses blagues sur les chaînes du service public puisqu’il y est interdit d’antenne. Il ne doit d’ailleurs pas toucher beaucoup de subventions publiques.
Ce n’est pas le cas de Marc Jolivet, qui dans l’émission « Vivement dimanche » de Michel Drucker, sur France2, pour faire rire sans doute, a déclaré avoir rêver « que la tête coupée de Marie-Antoinette lui faisait une fellation ». Pourtant il peut toujours s’exprimer, malgré le trouble à l’ordre public que cela peut causer chez les Royalistes, les féministes, ou tout simplement les amoureux de la France et de son histoire…
Ce n’est pas le cas des Femen, qui commettent sacrilèges et déprédations contre l’église catholique. Pourtant elles peuvent toujours s’exprimer, malgré le trouble à l’ordre public que cela peut causer chez les Catholiques, les amoureux du patrimoine ou tout simplement les gens de bon goût…
Ce n’est pas le cas des groupes de rap, qui veulent tuer du flic et du blanc, ou niquer la France. Pourtant ils peuvent toujours s’exprimer, malgré le trouble à l’ordre public que cela peut causer chez les Français, les forces de l’ordre, ou tout simplement les mélomanes…

Deux poids, deux mesures. Ou plutôt non. C’est l’officialisation d’une dictature socialiste, jacobine, léniniste. Par le procédé d’amalgame, commun à toutes les dictatures, Manuel Valls déclare bien sûr qu’il est un défenseur de la liberté d’expression mais que celle-ci naturellement « exclut la défense du régime de Vichy, l’antisémitisme, le racisme, l’islamophobie, l’homophobie » comme le précise sa note aux Préfets.
On notera au passage, que l’antichristianisme, lui, n’est pas concerné. Les Femen ont de beaux jours devant elles.

Ensuite, sous l’imputation « de défense du régime de Vichy », on peut interdire tout ou presque, les débat sur le changement de société : la pertinence des syndicats, la politique familiale, l’organisation territoriale…
Sous l’imputation d’ « homophobie », on peut interdire tout mouvement qui promeut une société naturelle fondée sur la famille, la protection de l’enfance…
Sous l’imputation d’ « islamophobie », on peut aussi interdire tout mouvement politique considérant que l’Islam est une résultante d’une immigration incontrôlée, dangereuse lorsqu’elle est manipulée à des fins politiques par l’Arabie Saoudite ou le Qatar, comme c’est le cas en Syrie, dans le Caucase et, qui sait, demain dans les banlieues françaises…
Sous l’imputation de « racisme », on interdit déjà tout débat sur la préférence nationale, l’identité et la souveraineté.

L’instrumentalisation de la justice par Manuel Valls, montre à quel point le système est pourri. Voir le Conseil d’État, cours suprême du droit administratif en France, s’abaisser à cette parodie de justice, peut légitimement en choquer plus d’un, à l’instar d’Anne Baux, la présidente de l’Union syndicale des magistrats administratifs, qui est abasourdie par l’empressement du Conseil d’Etat :  je cite : « Je n’ai jamais vu ça, ça ne s’est jamais fait. Car pour qu’il y ait procédure contradictoire devant le Conseil d’Etat,  la requête du ministre doit être communiquée au défendeur » pour qu’il puisse préparer l’audience. « Même en droit électoral on ne juge pas aussi vite ». fin de citation. Comment s’étonner après cela, que l’on passe au crible les antécédents familiaux et religieux des juges du Conseil d’État ? Comment s’étonner après, qu’un bon nombre de Français juifs, commencent à se faire entendre pour que l’on cesse de parler et de condamner en leur nom, car ils sentent bien qu’obliger tout le monde à prendre partie pour ou contre « la quenelle de Dieudonné » risque fort de se retourner contre eux qui n’ont rien demandé, et pour le coup de créer un véritable antisémitisme.
On va donc arriver au paradoxe complètement délirant où, dans les textes, en Hollandie, le salut nazi n’est pas condamnable, mais une « quennelle », oui…

Liberté d’opinion et liberté d’expression sont inscrites dans la déclaration universelle des droits de l’Homme. « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit à ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». Voilà pour le contenu. Pour la forme, les seuls troubles à l’ordre public ont été incités par un garde-frontière israélien, Arno Klarsfeld, qui a appelé à la violence contre les spectacles de Dieudonné. Il n’a pas été inquiété. Pourtant, des expéditions punitives ont été menées, à Lyon par exemple, par de jeunes juifs, contre des fans de Dieudonné, avec une telle violence qu’ils n’ont pas pu échapper à une mise en examen. Quand les spectateurs de Dieudonné ont du faire face à l’interdiction des spectacles, alors qu’ils étaient devant les salles, ils se sont dispersés dans le calme.

S’il fallait faire taire toutes les personnes qui risquent de porter atteinte à la cohésion sociale, on pourrait peut-être commencer par le Gouvernement … et laisser les humoristes, mêmes s’ils sont provocateurs et ne font pas toujours rire, nous maintenir en état d’éveil.
Comme pour le mariage gay, un lobby ultra-minoritaire au sein même de la communauté qu’il prétend représenter, a réussi à imposer ses volontés à un Gouvernement de soumis. Les communautés juive, chrétienne et musulmane peuvent très bien vivre ensemble, dans la paix et l’harmonie, comme à Kazan, en Russie, pour peu que les lobbys au service d’autres états, comme Israël, le Qatar ou l’Arabie saoudite n’instrumentalisent pas, les confessions. Au prix de la cohésion nationale. Au prix du contrat de démocratie.

Un grand écrivain français a écrit, à propos de ce contrat de démocratie, au moment de la Guerre d’Espagne, que « chaque bulletin de vote représente un fusil dont la minorité renonce à se servir en échange de l’engagement solennel que ses droits seront respectés. Le délit de justice, l’illégalité et l’arbitraire sont des cas de rupture du contrat ». Je vous laisse alors imaginer ce qui se passe tôt ou tard, lorsque c’est la majorité qui voit ses droits bafoués, par une minorité n’ayant que ses propres intérêts, religieux ou sexuels, à imposer.