Caprice de gosse américain, Obama annule sa rencontre avec Vladimir Poutine

La rencontre n’aura pas lieu. Prévue en marge du G20, fin septembre à Moscou, la rencontre bilatérale entre le Président américain Barak Obama et le Président russe Vladimir Poutine, a été annulée unilatéralement par la partie américaine. Officiellement, pour, je cite « prendre une pause dans les relations avec la Russie à cause de davantage de rhétorique antiaméricaine à Moscou »…  Fin de citation.

C’est au cours d’une conférence de presse à la Maison Blanche, la première depuis trois mois, qu’Obama a tenté d’expliquer ses motivations. Une conférence soigneusement préparée, puisque le président des Etats-Unis consultait une liste avant de donner la parole à tel ou tel journaliste et que ceux-ci lisaient leurs questions, signe évident qu’elles avaient été harmonisées préalablement avec le staff de la maison blanche. Mais ce professionnalisme dans la forme ne fait que renforcer l’impression d’un caprice, voire d’« enfantillage » de la part de l’administration américaine.

Humiliée dans l’affaire Snowden, prise la main dans le sac du plus gros scandale d’espionnage de civils jamais réalisé au monde, l’administration Obama semble comme un boxeur sonné, après une rafale d’uppercuts : affaire Magnitsky, Syrie, Iran, bouclier anti-missile, fin de la suprématie du dollar, axe eurasiatique… autant de dossiers où les Usa ont dû reculer, devant le bon sens de la Russie.
Alors qu’aux États Unis, la politique se mêle trop souvent au show-bizz, alors qu’il doit faire face à une très forte contestation à l’intérieur même de son pays, sur les questions du budget et de l’immigration par exemple, Obama ne peut risquer un entretien avec Vladimir Poutine, d’où il pourrait sortir affaiblit, recadré et tancé comme un petit garçon capricieux.

En fait, Barack Obama vient de comprendre que le temps où les USA pouvait dicter à la Russie sa conduite des affaires internes et externes, était définitivement révolu. Les Etats-Unis n’en n’ont plus la puissance et doivent désormais, coopérer et non-plus exiger, composer et non-plus imposer. Pour ne pas perdre complètement la face, l’administration Obama se retranche derrière les droits de l’homme, la défense du lobby homosexuel, ou même « un antiaméricanisme régnant à Moscou ». Fantastique culot de la part d’un pays espionnant la totalité de sa population et dont la presse attaque régulièrement dans ses gros titres, Vladimir Poutine, la Russie et son peuple.

Preuve d’une certaine fébrilité de l’administration américaine, Obama a tempéré ses propres propos quelques jours plus tard, mettant en avant la nature « souvent constructive » de ses échanges avec Vladimir Poutine et excluant tout boycott des jeux Olympiques de Sotchi en 2014. Ceux qui voudraient un retour aux pires moments de la Guerre Froide en seront pour leurs frais, 2014 ne sera pas 1980.
Barack Obama participera bien au sommet du G20, en septembre prochain, à Saint Pétersbourg. Comme président des États Unis, et non comme le protecteur auto-proclamé d’un Monde libre, qui se passe de mieux en mieux de sa protection.