En Hollandie, il vaut mieux être émeutier au Trocadéro que Veilleur aux Invalides

Les médias français ont bien tenté de cacher, une réalité fort gênante pour le pouvoir en place. Mais les émeutes qui ont ravagé les Champs Elysées et le Trocadéro, les dimanches et lundi soirs derniers, sont bien le fait de jeunes issus de l’immigration, et non d’ultra du PSG.
Les centaines de vidéos prises à l’occasion par des professionnels ou des particuliers le prouvent, et pour peu qu’on laisse la parole aux habitants, aux commerçants ou aux simples passants, on comprend bien que ce qui s’est passé dans le cœur touristique de Paris, a moins à voir avec le football qu’avec les émeutes ethniques de 2005.
Fixant des unités de CRS et de Gardes-Mobiles, en sous-effectifs, par des diversions dignes d’une guérilla urbaine, de petits groupes déterminés permettaient à des hordes de pillards d’attaquer magasins et restaurants… abandonnés quelques minutes avant par les forces de l’ordre. Les scènes de panique des habitants, barricadés dans les étages, ou des commerçants enfermés dans leur sous-sol pendant les pillages resteront gravés dans les mémoires, en tout cas jusqu’aux prochaines élections qui risquent fort de servir de défouloir.

La totale désorganisation des forces de l’ordre, le montant de la facture des dégâts estimés à plusieurs millions d’euros, le si faible nombre d’arrestations, tout cela, dans n’importe quel autre pays, aurait entraîné de facto la démission du préfet de Police et du Ministre de l’Intérieur. Mais non… Pas en Hollandie. La mairie ne présentera pas non plus la facture des dégâts aux propriétaires qataris du PSG, alors qu’elle n’avait pas hésiter à le faire aux organisateurs de la manif pour tous pour quelques parterres de fleurs écrasées. Pourtant, d’après les dires du député PS Jean-Jacques Urvoas, ce sont bien les qataris qui ont demandé et obtenu une présence policière extrêmement réduite.
On voit qui commande en Hollandie !

Toujours deux poids, deux mesures. Le lundi soir, il y aura eu plus d’arrestations de veilleurs, regroupés en silence pour écouter des textes de la littérature française afin de protester contre le projet Taubira de mariage pour tous… que de casseurs, place du Trocadéro. Avec sans doute plus de coups donnés, aussi, comme à Montpellier où des militants de la Ligue du Midi, venus soutenir leur représentant, Richard Roudier, entendu pour une simple action politique, se sont faits matraquer, ceinturer par une trentaine de policiers, comme on peut le voir dans la vidéo derrière moi.

C’est peut-être ça le problème des millions de Français qui ont défilé depuis des mois pour protester contre la fin de leur modèle de civilisation : ils n’ont pas encore compris que cette civilisation était déjà morte, livrée en pâture à la racaille, et qu’il fallait brûler voitures, scooters, bâtiments publics pour mériter quelques attentions, et toucher, au nom de la paix sociale, subventions, allocations, minimas et postes prioritaires. Et que pour recevoir moins de coups de la part des forces de l’ordre, il fallait peut-être taper plus fort qu’eux…

La manifestation du 26 mai prochain sera porteuse de toutes ces colères, de ces injustices, de ces rancunes, de ces violences subies depuis des mois, le tout sous le regard méprisant de ministres trop sûrs de l’impunité conféré par leur poste.
Quant aux images du bus de touristes se faisant dévaliser en plein cœur de Paris, on peut leur prédire une longue vie sur les réseaux sociaux du monde entier. La France, avec son économie de pays émergent, fondée sur le tourisme, aura bien du mal à vendre ses paysages et son patrimoine à des touristes américains, chinois ou japonais, de moins en moins enclins à se faire manger tout cru par une faune locale, sous l’œil impavide de policiers cantonnés à la protection des ministres.