Entretien avec Siwar al-Assad, vice-président de l’Alliance Nationale Démocratique Unie syrienne

Les rédactions de Voix de la Russie et de ProRussia.tv sont allées à la rencontre de Siwar al-Assad, vice-président de l’Alliance Nationale Démocratique Unie Syrienne. Un mouvement politique fondé par son père Rifaat al-Assad, le frère cadet de l’ancien président syrien Hafez al-Assad et l’oncle de l’actuel Président, Bachar al-Assad.
Exilé en 1984, pour s’être opposé à son frère en demandant des réformes, Rifaat al-Assad s’est installé en France à cette date, suite à l’invitation de François Mitterrand qui le fera Grand officier de la légion d’honneur en 1986, pour services rendus à la diplomatie française au Moyen Orient. Il a, depuis, créé et animé un mouvement politique, présent en Syrie, qui prône des réformes démocratiques, sans avoir recours à la violence, ni exiger le départ du Président Bachar al-Assad. Bien que représentatif, ce mouvement politique n’a pourtant pas les faveurs de la France, qui lui préfère les islamistes de l’ASL et du CNS.
L’Alliance Nationale Démocratique Unie a pourtant été invitée aux discussions de Genève II par la Russie, l’Iran et l’Arabie Saoudite et sa présence a été validée par le gouvernement légal syrien.

Curieusement, ce mouvement politique ne fait pas l’actualité en France pour ses positions modérées et conciliatrices, mais pour une plainte déposée par les associations : Sherpa et Transparency International, concernant le patrimoine immobilier de Rifaat al-Assad. Curieux calendrier de ces associations, dont les financements sont largement anglo-saxons, juste après le fiasco de l’administration Obama, et alors que le patrimoine en question a été acquis en 1984. Rappelons qu’à l’époque de ces acquisitions, M. Lebegue, actuel président de Transparency France, était directeur du trésor. Quant à M. Bourdon, président de Sherpa, il est aujourd’hui l’avocat d’Abdel Halim Khaddam, un autre Vice président syrien en exil à Paris, et qui tente lui aussi de jouer un rôle dans l’opposition. Étant donné que la France, le Royaume Uni et le Qatar paraissent opposés au rôle que pourrait jouer l’Alliance Nationale Démocratique Unie dans la pacification syrienne, les esprits les plus malveillants pourraient y voir une cause à effet…

Siwar al-Assad, qui est aussi un écrivain reconnu et le président d’une chaine de télévision culturelle bilingue, anglo-arabe, a bien voulu revenir sur ces accusations portées contre sa famille, et surtout sur l’avenir de la Syrie.