Hollandie : les tribulations de la progéniture ministérielle ou la petite histoire secrète des fils de…

Si l’on juge l’arbre à ses fruits, on peut estimer qu’il y a décidemment quelque chose de pourri au royaume de Hollandie. Sévérité bien ordonnée commence par soi-même. Pour distinguer son projet de gouvernement des scandales à répétition qui entachèrent la présidence de Nicolas Sarkozy, le candidat Hollande avait fait sa campagne sur le thème d’une république irréprochable et se présentait presque sous les traits d’un justicier. Hélas, un an après son élection à la tête du pays, les Français le jugent plus proche du zéro que d’un Zorro.
Loin d’être des parangons de vertus, ses ministres socialistes n’ont visiblement rien à envier à leurs prédécesseurs. Et leur progéniture est plus que révélatrice des ravages de cette caste politique au pouvoir en France. Issue d’une génération pétrie de l’idéologie soixante-huitarde, elle semble avoir sacrifié la famille et l’éducation des enfants à l’ascension de leur carrière. Outre la question de leur incompétence, on voit bien que la question des valeurs se pose plus que jamais. Dans leur vie privée comme dans leurs propositions politiques, les socialistes affichent quotidiennement leur nihilisme. Interdisant d’interdire, jouissant sans entrave, ils sont cependant toujours prompts à imposer leur conception totalitaire pour battre en brèche les valeurs traditionnelles.

Paumés et en manque de repères, malgré des enfances choyées et protégées, il ne faut donc pas s’étonner d’apprendre que certains fils de ministres aient commis des actes criminels. Comme celui du ministre de la santé, Marisol Touraine, qui a été incarcéré pour des faits d’extorsion et de séquestration avec une arme. Une simple lettre d’excuse à la victime a suffit au Ministre pour se racheter une bonne conscience à moindre frais. Le journal « Valeurs Actuelles » nous apprend que l’actuel ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui n’était alors que député, avait fait pression en 2001 afin de faire annuler la condamnation de son fils pour complicité de vol. On comprend mieux l’origine de la réforme pénale qui lui tient tant à cœur et qui prévoit la fin des peines-plancher et la création d’une «peine de probation». C’est à croire qu’elle a été nommée pour éviter à l’avenir que toutes ces petites racailles de fils à Papa ne purgent des peines en prison Et que dire du fils de Laurent Fabius, le Ministre des affaires étrangères, qui est suspecté de blanchiment d’argent de la drogue alors que son père est à la tête d’une immense fortune personnelle.

Pourtant, selon la conception archaïque de ces héritiers putatifs des Lumières, c’est la pauvreté qui engendre le crime. Ce n’est donc pas le besoin qui a poussés leurs rejetons à commettre de tels actes. Tout comme le fils de la maîtresse de M. bricolage qui a passé plusieurs heures au poste de police pour détention et consommation de drogue devant son établissement scolaire du 16e arrondissement de Paris. L’affaire qui aurait pu causer du tort au candidat Hollande n’a jamais été évoquée par aucun journaliste. Toujours cette médiacratie usant et abusant du deux poids, deux mesures au nom de l’égalité républicaine. On stigmatise les uns, on blanchit les autres. Selon que vous soyez puissants… ou utiles.

Aussi les français s’interrogent-ils de plus en plus. Comment et pourquoi rester honnête et fidèle à un Etat qui les écrasent et dont les dirigeants et leur descendance font assaut d’hypocrisie, d’amoralité et de non-respect des lois ? Il fut un temps en France, où lorsqu’un ministre voyait ternie sa réputation, son honneur ou son entourage, il démissionnait, se battait en duel ou se suicidait. Aujourd’hui, la fonction politique s’apparente plus à un métier parmi tant d’autres, et demeure l’un des derniers corporatismes que l’on croyait abolis depuis la révolution de 1789. La France est en voie de décomposition avancée : mépris des citoyens, mépris de la justice, contrôle des magistrats et des médias, absence de morale au plus haut niveau. Des scandales parmi tant d’autres qui seront évacués, balayés et oubliés en quelques jours. Le pouvoir s’en soucie comme d’une guigne car il connait la résignation des Français qui se contenteront de râler.

Une certaine dose de cynisme et les passe-droits ont toujours fait partie de l’exercice du pouvoir, mais aujourd’hui, il semble qu’un niveau critique de déliquescence ait été atteint par les responsables politiques. Le mauvais exemple étant contagieux, le changement prôné par M. Bricolage n’ait pas prêt d’avoir lieu. Le pourrissement par la tête de nos institutions immobilise les Français dans une routine quotidienne qu’ils subissent sans avoir les moyens de réagir. Pour le moment du moins, mais ne dit-on pas que la routine est la préface des révolutions ?