Hollandie : pour les ministres, tous les chemins mènent aux Roms.

C’est décidemment, un grand numéro que viennent d’offrir les Ministres Français, de l’Intérieur et du Logement, autour du sujet des Roms. Manuel Valls, le toréador de la place Beauvau, fidèle à son habit de lumière permanent, vient d’échanger quelques passes avec le taureau Dufflot. La chef de file du parti écologiste est en effet connu pour foncer dans tous les sens, et surtout ruer dans les brancards dès qu’on lui présente un bout de chiffon, vert-rouge de préférence. Après un échange de politesses qui a duré une bonne semaine (il faut bien donner de la matière à des journalistes qui ont de plus en plus de mal à traiter de l’absence de politiques en France), la fin de la récréation a quand même été sonnée par le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault. Ce dernier a tranché à sa façon, en jugeant possible l’intégration des Roms dans la société française. Autrement dit, en ne prenant aucun risque, repoussant à l’entrée des pays d’origine dans l’espace Schengen, pour ne plus devoir prendre de décision.

Le premier flic de France, qui travaille ses poses autoritaires, en préparation du rôle de président de la république qu’il espère tant jouer, est rentré dans le rang au premier coup de sifflet et à même fait amende honorable. Idem pour la verte Dufflot qui, plus urgemment, doit s’expliquer sur un possible détournement d’argent public, par son parti EELV. Cette ritournelle médiatique permet, une fois de plus, au gouvernement de s’agiter sans répondre sur le fond, aux interrogations des Français. Malgré les milliards dépensés, pourquoi y a t-il toujours cette pénurie de logements, d’emplois, de services sociaux ou de sécurité, dans certaines zones ?

Même en communication, ils ne sont pas à la hauteur. Alors que les caisses sont vides ou emplies de dettes, on apprend que la première Maîtresse de France a remis une aide de 500 000 € au Mali pour venir en aide à son agriculture. C’est beau, c’est noble et c’est généreux d’offrir de l’argent qui n’est pas le sien. Mais en quoi Madame Trierwiller, qui n’a aucune légitimité pour représenter la France, était-elle nécessaire à cette opération ? D’ailleurs, outre le coût de ce déplacement inutile, François Hollande n’a toujours pas avoué combien de milliards avaient été engloutis dans le désert malien. Dans le même temps M. Bricolage n’a rien trouvé de mieux que d’aller se faire huer et siffler dans un salon de l’élevage au cœur de la France, tout en affichant son éternel sourire auto-satisfait. Tout un symbole.

A force de trahir tout le monde, l’Etat français ne s’est jamais autant décrédibilisé et la France paupérisée. Avec un ami comme celui-là, certains états, comme la Suisse, commencent à y voit l’incarnation d’un possible danger à l’avenir. Pour exemple, le scénario d’un de leurs exercices militaires a simulée une attaque venant d’une France, divisée à cause de la crise de la zone euro, et envoyant des troupes armées afin de résoudre ses problèmes financiers, aux dépens de leurs heureux voisins.  L’année dernière, le scénario plaçait déjà la France comme « ennemi » de la Suisse, lors d’exercices similaires : la chute de l’euro et l’arrivée massive de réfugiés en Confédération helvétique avaient alors été le sujet de la simulation. Tout un symbole encore.

Que d’impuissance pour cette caste politique, qui connaît les vraies raisons de la situation actuelle et surtout les solutions pour en sortir la France. Mais le souhaitent-ils seulement ? L’endettement de la France frôlera un jour les 100% du PIB, comme l’Espagne en 2014. Et malgré les propos de François Hollande, la récession a déjà commencé. 56% des Français puisent dans leur épargne pour couvrir leurs dépenses mensuelles et 47% estiment avoir subi une baisse de leurs revenus en raison des hausses d’impôts, des licenciements, des départs à la retraite et des baisses de salaire. M. Bricolage, qui n’a plus grand-chose à proposer dans sa boîte à outils, appelle de ses vœux une accélération de l’union bancaire européenne. Bref, il rêve d’une BCE plus centralisée, alignée sur le modèle de la Banque Fédérale américaine, qui liera encore plus fort, les liens qui entravent l’économie française.

Car il faut bien préparer l’harmonisation anglo-saxonne du traité transatlantique qui fera de l’Union Européenne un territoire croupion de la puissance atlantiste. Puissance ou tigre de papier, comme le disait Mao Tse Toung, puisque son économie ne dépend en fait, que de sa capacité à imprimer toujours plus de dollars. Ce qui ne suffit pas aux appétits de l’ogre dont le budget, pourtant prévu à l’avance, est déjà vide. L’Amérique suspend ses projets belliqueux et court après les millions, alors que la France poursuit son endettement en armant les terroristes en Syrie. C’est ce modèle là que l’on impose aux peuples européens sans leur demander leur avis.

Que demande un citoyen de la part de ses gouvernants ? Qu’ils fassent ce pourquoi ils ont été élus, mais aussi un peu de respect et de considération. Hors, aujourd’hui c’est tout le contraire qui leur est offert avec un président de monarchie républicaine, à l’autorité molle et qui ne sait pas trancher, un  président très éloigné des attentes réelles. On fait étrangement, le rapprochement entre ce président élu par défaut, et un monarque débonnaire précédent qui n’avait pas été préparé pour régner mais qui a dû faire face à une agitation politicienne stérile, exaspérant une population indignée, à deux doigts de la révolte. Et l’on sait aujourd’hui, comment cela s’est finit.