Le Conseil Constitutionnel dit « non », à la liberté de conscience pour les maires qui refusent la dénaturation du mariage

Vendredi matin, le Conseil Constitutionnel a rendu publique sa décision relative à la Question Prioritaire de Constitutionnalité, transmise par le Conseil d’Etat, sur la Liberté de conscience des maires et des élus en tant qu’officiers d’état civil, pour la célébration de mariage entre invertis.
Sa réponse a été non. Au passage, on notera que cette décision ridiculise un peu plus Mr Bricolage, qui s’était engagé, il y a moins d’un an, au Congrès des Maires, à faire respecter cette liberté de conscience. Mais sur quelle question d’actualité a-t-il encore un peu de crédibilité ?

La réponse du Conseil Constitutionnel pouvait-elle être autre ? Quand on connaît sa composition, on en doute. Maison de retraite de luxe, pour anciens présidents de la république révoqués, le Conseil constitutionnel a maintes fois regardé la constitution se faire violer, sans pour autant sortir de sa torpeur. Comme tous ces conseils que les Français adorent, qu’ils soient constitutionnel, économique, social ou environnemental, ils ne sont là que pour donner un semblant de légalité à des mesures impopulaires, voire illégales et parfois même immorales.
Si l’on veut une preuve du caractère politique de cette décision, il n’y a qu’à constater, la rapidité avec laquelle elle a été expédiée. En moins de deux semaines, alors que d’habitude les apparences sont sauvées en deux ou trois mois. Les observations des maires, principaux intéressés, n’ont pas été prises en compte, le Conseil Constitutionnel estimant qu’ils n’avaient pas intérêt à agir… alors qu’ils sont les premiers concernés.

En refusant de reconnaître une liberté de conscience aux maires, le Conseil Constitutionnel entend fonctionnariser les élus. Cette décision marque un recul important des libertés fondamentales en France. C’est un pas de plus vers la soviétisation de l’Union européenne, ce monstre froid sans valeurs autres que les valeurs bancaires. Le Conseil constitutionnel a oublié que le mariage, en France, implique de facto la filiation et que c’est au nom du droit du plus faible, de l’enfant adoptable, pour qu’il ne soit pas privé d’un père ou d’une mère, que 20 000 maires et maires adjoints se sont unis en Collectif. La fracture entre le pays légal et le pays réel est de plus en plus marquée en Hollandie. Et si les petits maires, élus préférés des français, dont le mandats est le moins rémunérateur et le plus civilement et judiciairement responsables, si ces petits maires donc, sont en phase avec la population, ils sont totalement ignorés des grands d’une République dont les ors sont bien ternis.

Alors, la Hollandie a-t-elle les moyens de mettre 20000 élus en prison, à moins de six mois des élections municipales ? On dit en effet, que quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir.
Pour l’instant la réponse est encore politique, et c’est bien sûr le collectif de la Manif pour tous qui l’apporte, en lançant un « grenelle de la Famille ». Ouvert à tous, ce Grenelle de la Famille se tiendra partout en France et rassemblera des acteurs engagés dans le domaine de la politique familiale. Des sessions par groupes de travail composés de professionnels et d’experts alterneront avec des forums ouverts au public. Ainsi, chaque région de France abordera un thème particulier :
1.   Le couple (Province Est)
2.   L’enfant et la filiation (Province Ouest)
3.   L’éducation (Province Nord)
4.   La qualité de vie : cadre de vie et santé, en autres. (Province Sud-Ouest)
5.   La solidarité intergénérationnelle (Province Sud-Est)
6.   La lutte contre la paupérisation (Province Centre).

Outre la participation à ces forums régionaux, tous les Français sont invités à participer en envoyant leurs contributions, thèmes par thèmes, sur le site internet du Grenelle de la famille, dont l’adresse s’inscrit au bas de votre écran. Il s’agit d’inciter les responsables politiques, présents et futurs, à prendre véritablement en compte les besoins de la famille, à commencer par les parlementaires, à l’occasion des débats sur le projet de loi famille de Mme Bertinotti, annoncé pour la fin de l’année en conseil des ministres.
Repenser les fondements de ce que doit être une politique visant réellement à favoriser l’épanouissement de la famille, proposer les mesures conformes à cet objectif et participer ainsi au bien commun de manière constructive et positive, tels sont les enjeux auquel le Grenelle de la Famille entend répondre. Ce Grenelle de la Famille a démarré ce mercredi 16 octobre avec une première réunion publique de travail à Bordeaux. Cette première phase, qui se tient jusqu’à fin décembre, se conclura par la publication mi-janvier d’un socle de valeurs. Celles-ci seront déclinées et chiffrées au plan économique dans une proposition de loi « famille », alternative à celle de Mme Bertinotti et du gouvernement de M. Bricolage.