Mariage pour tous : une minorité sape les fondements de la civilisation européenne

La France s’est-elle définitivement brouillée avec les chiffres ? Quinze  jours après la manifestation qui rassembla plus d’un millions de personnes opposées au mariage homosexuel et son corollaire de mesures adoptives ou procréatives, c’est au tour des partisans du mariage pour tous, de tester leur mobilisation. Première constatation, l’image de finesse et de raffinement que se plaisent à présenter les militants homosexuels a laissé la place à un cortège de vulgarité et de haine tant de la religion que de la famille naturelle. Seconde constatation, malgré un soutien médiatique très important et une bienveillance politique évidente, le résultat ne fut pas à la hauteur des espérances escomptées par les organisateurs. Qu’importe ! Puisque comme pour la première manifestation les chiffres étaient fixés à l’avance par les autorités. Minorés pour la première mais abusivement majorés pour la seconde. Alors que la foule se pressait sur le Champs de Mars qui ne cessait de se remplir plusieurs heures après le départ des trois cortèges, la Place de la Bastille, lieu d’arrivée de la seconde manifestation peinait à rassembler une foule éparse. Modernisme oblige, il ne sera bientôt plus nécessaire de se déplacer pour manifester en France. L’estimation remplacera le comptage fastidieux jusqu’à une possible participation virtuelle sur Internet.

La presse française est coutumière de ce genre de manipulations et n’en est pas à ses débuts. Les manifestations dîtes « anti-Poutine » devaient rassembler un millions d’opposants dans les rues de Moscou. Tout au plus ne furent-ils que 10.000 comme en atteste les photos prises lors de l’événement. Poussant le vice et la manipulation jusqu’au bout, certains médias utilisèrent les images d’une manifestation de soutien à Vladimir Poutine pour illustrer les pseudo-manifestations d’opposition. Le message doit passer, quitte à travestir une fois de plus la réalité. La même méthode est employée aujourd’hui pour imposer l’idée que le projet soi-disant socialiste dispose d’une assise populaire suffisante pour l’imposer au nom du bien commun. Le gouvernement est tellement en panne de popularité, jusque dans ses propres rangs, qu’il réclame également, l’aide des syndicats ou des partis politiques d’extrême gauche, toujours en pointe dans ces faux combats sociétaux et ayant abandonné depuis longtemps le vrai combat social.

Les ouvriers ne sont justement pas les plus « ouverts » à ces idées d’un autre âge qui se prétendent progressistes. Le problème avec les forces dîtes de « progrès » c’est qu’elles ne se reposent jamais. Toujours à vouloir avancer et renverser ce qui se trouve devant elles, en oubliant que le monde est rond et qu’ils reviennent à leur point de départ avec la désagréable impression d’avoir tout détruit pour recommencer au final. Drôle de progrès que de vouloir instituer comme modèle absolu d’émancipation les moeurs dissolues d’un Caligula. L’empereur fou et pervers comme l’archétype du monarque émancipé ? Et pourquoi pas républicain tant qu’on y est ! Le seul progrès que l’on observe en France est celui de la décadence. Au nom d’une égalité et d’un amour fantasmées, devenues les mamelles de la société dite moderne, une minorité de minorités tentent d’imposer sa définition de la famille artificielle à une France majoritaire qui entend conserver le modèle naturel de la famille, bio en quelque sorte.

Dans une société saine, c’est le devoir qui crée le droit. Dans une société malade, c’est le délit généralisé qui devient un droit. L’intérêt de l’enfant n’est pas le but mais le prétexte. Symptôme d’une société atteinte par un matérialisme qui prétend substituer l’ordre marchand à l’ordre naturel, et dont les membres achètent ce qu’ils refusent de produire. Leur unique identité réside non plus dans l’héritage de leurs parents, de l’histoire nationale ou des efforts partagés d’une communauté de destin, mais au-dessous de leur ceinture et dans leur porte-monnaie. Pétris d’autosuffisance, les pionniers du troisième sexe revendiquent une ouverture d’esprit qu’ils sont les seuls à percevoir.

Les idéologies souhaiteraient voir le monde tel qu’elles l’imaginent et non plus tel qu’il est. Le réel cède la place au virtuel. Pendant que des nations s’abandonnent à la facilité illusoire, d’autres se préparent au pire en espérant l’éviter mais surtout ne pas le subir. Alors que la France plonge dans le prosélytisme homosexuel le plus scandaleux dès le plus jeune âge, la Russie montre l’exemple et interdit toute propagande ou incitation de l’homosexualité auprès de la jeunesse. Alors que la famille est attaquée en France, la Russie développe une politique familiale visant à multiplier les naissances et à assurer aux mères la possibilité d’élever leurs enfants. Alors que l’occident s’habitue à adopter les enfants plutôt qu’à les faire, la Russie développe une politique de protection des orphelins pour qu’ils ne soient plus considérer comme un objet acheté au grès des envies puis maltraités ou abandonnés à leur sort après usage. La France persiste inexorablement dans son déclin en reniant son histoire et son destin. Le progrès aujourd’hui réside en Russie où se forge un avenir ancré dans des valeurs patriotiques héritées de son passé. Il est peut-être temps, en France, de replacer les choses et les valeurs dans le bon ordre.