On prenait Manuel Valls pour un torero, mais dans l’arène c’est un boeuf dopé aux hormones

En chute libre dans les sondages, Manuel Valls, l’actuel Ministre de l’intérieur en France, ne sait plus où donner de la voix pour faire parler de lui. De sa personne bien sûr, mais surtout pas de ses résultats ou plus exactement de ses contre-résultats. Après avoir comparé les manifestations de l’opposition à des défilés d’antirépublicains et d’antisémites, il s’est livré à un exercice de style pathétique en appelant à un sursaut de la gauche pour protéger la République des hordes quasi-factieuses qui la menaceraient. Dévoilant ainsi sa face cachée, ce personnage, qui se voudrait moderniste, se complait à observer la France d’aujourd’hui à l’aune des années trente et son engagement à un antifascisme anachronique de confort. Vue l’outrance de ses propos et l’anachronisme utilisé, un élu de l’opposition, Bruno Lemaire, s’est même demandé s’il n’avait pas fumé la moquette.

On peut aussi noter l’arrogance et la fatuité d’un homme, parvenu visiblement au bout de son mécanisme médiatique, et qui n’existe que s’il apparait pour ce qu’il se rêve d’incarner : le sauveur de la « gauche » et de la république. Tout comme le gouvernement dont il fait partie, qui identifie son action partisane à l’expression de la République française. Comme s’ils en étaient les uniques représentants et les dépositaires exclusifs de ses valeurs. Rarement un gouvernement aura comporté en son sein autant de sectaires, qui de Peillon à Valls en passant par Philipetti ou Taubira, auraient pu siéger à côté des génocidaires tels que Danton et Ropespierre.

En déplacement en province, sur les deniers de la République (il faut bien prêcher la bonne parole pour la défendre), Manuel Valls s’est exprimé devant quelques centaines de militants socialistes. Le « dernier carré », ironiseront certains observateurs et opposants politiques. Les ministres de la République ne s’expriment plus, d’ailleurs que devant leurs partisans et sous la protection d’escadrons complets de CRS ou de Garde-Mobiles. Il faut reconnaitre que l’immense majorité des Français est de plus en plus rétive à se soumettre aux diktats imposés.
Obsédé par l’obéissance et la soumission de ses concitoyens, le ministre de la répression, se mue progressivement en un Commissaire politique voulant tout savoir et oublieux de sa mission régalienne, la sécurité, première des libertés. Tout savoir, tout contrôler, surtout des Français, quitte à le faire au nom de la menace djihadiste, menace bien pratique que l’appareil d’Etat français développe à travers la planète, en soutenant les pétromonarchies du golfe persique.

Les moyens humains et matériels, réclamés par les forces de l’ordre, attendront. Seule importe le contrôle total de la population. La disproportion des moyens mis en œuvre, les consignes de répression de ses adversaires politiques, la restriction de la liberté d’expression et son déni permanent de la réalité, démontrent un aveuglement idéologique que l’on croyait avoir disparu. Des centaines de milliers de manifestants contre le mariage pour tous, pas une vitre cassée, et des centaines d’arrestations arbitraires. À côté de cela, 600 manifestants gauchistes protestent contre la venue de Marine Le Pen à Rennes, ravagent les rues, attaquent un commissariat et pillent des magasins, sans doute fascistes. Pas une interpellation… Il est vrai que ces militants sont aussi bien utiles pour attaquer les veilleurs ou les cortèges pacifiques de la Manif pour tous.

Manuel Valls est désormais un chef de bande. Pire, un Béria, craint par son propre camp. Il cautionne les craintes les plus folles. Vécue de l’intérieur, comme vue de l’extérieur, la France semble, mesure après mesure, se soviétiser et devenir une dictature socialiste. À la Pol-Pot ou à la Mao, Manuel Valls fait partie de ces idéologues qui font entrer de force la réalité dans le cadre de leurs fantasmes. Fut-ce au prix du sacrifice de la République elle-même et des millions d’importuns qui n’acceptent pas ce fabuleux bond en avant… Comme sous la Révolution, une fois la tête coupée, n’importe qui peut faire un bon républicain… Les Français attendait de ce matador aux postures viriles, qu’il contrôle l’immigration, qu’il réduise les cambriolages et les attaques aux personnes. Leur seule erreur a été de croire que de l’arène ne sortait que le torrero. Et à l’usage, le taureau catalan s’est révélé n’être qu’un bœuf aux hormones, et un bœuf revenchard depuis qu’on lui a coupé… les oreilles.