Remaniement ministériel : si le changement c’est Désir, alors surtout ne touchez plus à rien !

Si le changement de Premier ministre n’a entraîné qu’un jeu de chaise musicale entre les ministres, qui ont tous retrouvé une place, à l’exception d’Ayrault et de Peillon, la nomination des secrétaires d’état témoigne encore mieux de la misère intellectuelle qui régne au PS.
On passera tout de suite sur la promesse de François Hollande d’être à la tête d’une république exemplaire, aux ministres vierges de toutes infractions et aux casiers judicaires transparents. Difficile de faire table rase du passé, des affaires URBA, Graco, Luchaire, MNEF, Elf, Pelat, Méry… — stop ! la liste est trop longue, — sans écarté la totalité, peu ou prou, des états-majors politiques. Si François Hollande avait été plus lucide, au lieu de réclamer un conseil de Saints pour Conseil des Ministres, il aurait dû juste souhaiter ne pas avoir affaire à une association de malfaiteurs. Pas facile de réclamer la moralisation de la vie politique, quand on a soi-même une double vie fondée sur le mensonge et l’adultère…

Prenons donc un exemple parmi ces nouveaux secrétaires d’état : Harlem Désir, nommé secrétaire d’État chargé des Affaires européennes. En voilà déjà un qui illustre notre propos et qui est loin d’être blanc. Sa nomination ressemble plus à une exfiltration du PS qu’à une nomination-promotion. En effet, la déroute du PS aux élections municipales, annonçant celles des élections européennes, le premier secrétaire du PS était dans la ligne de mire des éléphants.
Mais faire d’Harlem Désir le chargé des affaires européennes, alors qu’il est l’un des députés européens les plus absents de l’actuelle mandature 2009-2014, est une escroquerie morale de plus. Selon le site votewatch.eu, qui recense l’assiduité des parlementaires européens, il n’a pas assisté à la moitié des votes de l’assemblée européenne et il est classé 752 député sur 766, au bas du tableau. Pourvu que son chauffeur sache où se trouve le Parlement, car lui serait sans doute incapable d’y retourner.

Harlem Désir est l’archétype des escroqueries et des faux-semblants qui caractérisent le PS depuis les années 80. Fondateur de SOS Racisme, qui n’a été qu’une machine de guerre à diviser les Français, il est coutumier des emplois fictifs, qui ne sont que le comble des emplois-aidés ou des emplois-tremplin, si chers au PS et si couteux pour le contribuable. Plusieurs fois condamné, il est aussi amnistié : un autre principe qui veut que les grands de ce monde soient responsables, mais jamais coupables, et surtout au-dessus de ces lois qui ne concernent que les simples mortels.
Systématiquement battu aux élections, il est néanmoins planqué au Conseil Économique et Social, après avoir vagabondé, sans idéal autre que son ego, de SOS Racisme, à Génération Écologie, au Mouvement, puis au PS…
Pour être enfin élu député européen, il est imposé en tête de liste aux Européennes de 2004. Il est réélu en 2009, tout en ayant fait perdre 11% au PS en moins de 5 ans…
Finalement, il est élu premier secrétaire du PS en 2012, au cours d’une élection interne qualifiée, tout comme le mode de désignation, d’« obscur » voire de « nord-coréen », au sein même du PS.
Harlem Désir représente donc à la perfection, la fracture entre le Pays Légal qui impose ses pions, et le Pays réel, qui, à chaque fois qu’il a pu se prononcer, a écarté cet homme jugé inutile, inefficace et à la moralité douteuse.

Le comble de la nomination d’Harlem Désir au Gouvernement est sans doute, la nomination de Cambadelis à la tête du PS. Qu’on fait les militants PS sincères, pour mériter une telle infamie ? Ce n’est plus un CV, mais une chronique judicaire. Fausses factures et emplois fictifs sont son pain quotidien, dans les années 90-2000 où sont nom apparaît dans les affaires Agos, une société gestionnaire de foyers de travailleurs immigrés, et de la MNEF, la mutuelle étudiante qui soignait beaucoup mieux les édiles socialistes, que les étudiants malades.
Cambadélis a deux titres de gloire. Etre l’ami de Dominique Strauss-Kahn et c’est aussi l’inventeur du concept d’ « harcèlement démocratique », contre les réunions publiques du Front National. Derrière cet euphémisme se cache une politique systématique de guérilla urbaine, contre les réunions légales et autorisées d’un parti politique, visant à instaurer la peur chez les militants pouvant s’y rendre, à dévaster les centre-villes qui accueillent ces réunions, et cela en toute impunité, afin de favoriser l’interdiction préfectorale des réunions futures, au nom d’un trouble à l’ordre public.

C’est une politique de terreur, antidémocratique et attentatoire à la liberté d’expression, que Cambadelis a théorisé, mis en pratique notamment lors des élections régionales de 1994 et des élections européennes de 1997, où le centre-ville de Strasbourg a été dévasté lors de la tenue du Congrès du Front national. L’année 2013 a vu ressurgir ces méthodes, notamment en Bretagne, contre les meetings de Marine Le Pen.
Voilà la figure qui a été mise à la tête du PS : un corrompu adepte des méthodes musclées contre ses adversaires politiques.
Si c’est là, la seule réponse que le PS et le Gouvernement ont a apporté aux Français, on peut être sûr, que les prochaines échéances électorales, se dérouleront entre le FN et l’UMP.