Sotchi 2014 : malgré les délires des LGBT, les JO auront bien lieu et s’annoncent grandioses.

Moins de 100 jours nous séparent de l’ouverture des Jeux Olympiques d’Hiver de Sotchi. Selon le Président de la commission de coordination de Sotchi 2014, le français Jean-Claude Killy, triple médaillé d’or à Grenoble en 1968, qui supervise pour le compte du CIO les travaux et l’organisation générale des jeux, les bouchées doubles sont mises pour finir les ouvrages dans les délais. Un objectif et un projet porté, grâce à la volonté de Vladimir Poutine qui, à travers l’accueil de ces jeux, prévoyait de développer les infrastructures du territoire en partant quasiment de zéro. Particulièrement le tout-à-l’égout qui n’existait pas à Sotchi, les transports et trois centrales thermiques. Pour arriver à ce désenclavement de la région et faire de Sotchi l’une des destinations les plus recherchées, le président Poutine a su convaincre les oligarques de l’intérêt national que cela représentait et donc pour eux de l’intérêt de mettre la main au porte-monnaie afin de contribuer à l’effort général. C’est aussi cela la méthode Poutine. Aux accusations de porter atteinte  à l’équilibre écologique, Jean-Claude Killy a répondu que, conformément aux souhaits du Président Poutine, le projet initial avait été plusieurs fois modifié pour préserver l’environnement et la beauté des sites, tout en réalisant des économies au final. Notamment en déplaçant de 8 kilomètres plus bas, le village olympique et la piste de bobsleigh afin d’éviter de toucher un site naturel, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Neuf mille arbres ont été replantés et des milliers de poissons ont été réintroduits dans les rivières, ainsi que le léopard des neiges dans les montagnes, comme s’y était engagé le président russe, grand amateur de félins.

Conformément à l’esprit olympique, l’Assemblée générale de l’ONU, a adopté une résolution préconisant aux pays-membres de l’organisation, de s’abstenir de guerres et de violences au cours des Jeux olympiques. Rien ne semble donc devoir entraver la réussite de ces rencontres, si ce n’est la navrante campagne de boycott, formulée par un groupe de personnalités politiques et culturelles occidentales, peu après la promulgation en Russie de lois interdisant la « propagande de l’homosexualité » auprès des mineurs et l’adoption d’enfants russes par des couples homosexuels étrangers. Le président du CIO, Thomas Bach, a appelé tous les Etats à renoncer à l’idée de boycotter les Jeux olympiques. En août dernier, l’acteur homosexuel britannique, Stephen Fry, adressait au premier ministre David Cameron et au CIO, une lettre ouverte dans laquelle il appelait à « une interdiction absolue des Jeux olympiques d’hiver 2014 à Sotchi » soi-disant en raison des persécutions perpétrées à l’encontre de la communauté LGBT en Russie. Poussant le ridicule jusqu’au bout, le comédien est même allé jusqu’à assimiler lesdites « persécutions » aux répressions des Juifs en Allemagne lors des JO de Berlin en 1936. La ministre allemande de la Justice avait pour sa part, estimé que son pays pourrait boycotter les JO de Sotchi, en raison de la « loi anti-gay » en vigueur en Russie. Un message visiblement relayé par le Ministre néerlandais des Affaires Etrangères, Frans Timmermans, qui considère que la loi encourage la discrimination des minorités sexuelles et «crée des conditions favorables pour le développement de l’homophobie». Il a également déclaré que les homosexuels russes, dont les droits auraient été violés selon la conception hollandaise, peuvent demander leur asile politique aux Pays-Bas. La même réponse a donc été apportée par des membres de la Douma qui ont invités les politiciens allemands et néerlandais à visiter les clubs gays, afin de dissiper les mythes au sujet de la discrimination contre les minorités sexuelles dans la Russie moderne, qui n’a jamais persécuté les gens pour leur orientation.

L’année 2013 avait pourtant bien débutée. Choisie comme l’année croisée Russie-Hollande, elle vient de s’achever par les concerts de l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Au préalable, une quinzaine d’accords de coopération, dans des domaines les plus divers, ont été signés entre les deux pays, à l’issue de la visite de Vladimir Poutine à Amsterdam. Bien que Moscou et Amsterdam réalisent en commun des projets d’envergure, tels que Nord Stream et le Sakhaline 2, les relations russo-néerlandaises se sont détériorées brutalement, après l’arrestation de l’équipage du navire Arctic Sunrise sous pavillon Hollandais et l’agression par la police néerlandaise d’un diplomate russe. La Haye porte l’affaire devant le Tribunal de la mer à Hambourg et demande la remise en liberté de l’équipage du navire, et la suspension de toutes les procédures dans le cadre de l’affaire de « l’attaque » des militants de Greenpeace contre la plate-forme pétrolière russe. Moscou ne comprend pas ce brusque changement d’attitude et a rappelé, que la Russie ne discutera de sa souveraineté, dans aucune instance judiciaire étrangère. A moins que les Pays-Bas n’aient été chargés de mener la charge contre la Russie, les accusation portées à son encontre sont le plus souvent injustes et ne résistent pas à l’épreuve de la réalité. Comme les dizaines de milliers de personnes présentes aux Universiades d’été qui se sont déroulées à Kazan, assister aux Jeux Olympiques d’Hiver de Sotchi est la meilleure manière d’associer le plaisir du sport à la découverte d’une partie de cette réalité russe qui ne laisse personne indifférent. Alors n’attendez plus et réservez dès à présent vos billets pour partager les valeurs de franc-jeu, typiquement Russes.