Traquenard à la Sorbonne : Alexandre Bastrykine fait face sereinement à des russophobes agressifs.

C’est un véritable traquenard qui semble avoir été tendu au responsable du Comité d’Enquête de Russie, M. Alexandre Bastrykine, venu spécialement de Moscou pour rencontrer des chercheurs et des étudiants afin de se livrer à un exercice courant de Droit comparé. La conférence organisée par l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sur«  la réforme de la procédure pénale en France et en Russie »,et animée par le sénateur Patrice Gélard,président du groupe d’amitié France-Russie, avait pour but de présenter les grandes lignes des améliorations mises en place en Russie afin de durcir la lutte contre le crime, organisé, notamment en matière de corruption ou de xénophobie, tout en préservant la défense et les droits des parties. Devant le manque d’affluence du public en raison d’une communication comme d’habitude très tardive, pour ne pas dire défaillante dès lors que sont invitées des personnalités russes de premier rang, M. Bastrykine a commencé son exposé par des anecdotes personnelles et historiques afin de conférer un caractère moins solennel à la rencontre.

L’échange fut de courte durée et prit une tournure très éloignée du simple débat juridique initialement prévu quand des militants extrémistes se présentant comme des défenseurs des droits de l’homme en Russie (tout un programme), ont agressé verbalement M. Bastrykine, en l’abreuvant de questions à caractères politiques. Notamment sur les sempiternelles pseudo artistes subversives que seraient les Pussy Riots, icônes occidentales complètement inconnues en Russie avant leur condamnation à deux ans d’emprisonnement pour avoir souillé de nombreux lieux de cultes. Mais aussi les poursuites engagées envers les activistes de Greenpeace pour avoir pris d’assaut une plate-forme pétrolière après avoir percuté les embarcations des garde-côtes chargés de sa protection. Une dizaine d’entre eux sont restés en détention car ils ont refusé de collaborer avec les enquêteurs, alors même qu’ils étaient cagoulés au moment des faits ce qui empêchaient de déterminer leurs responsabilités.

Ont été ensuite reprochées à M. Bastrykine les tortures prétendument pratiquées dans les prisons russes, conformément au reportage très spécial et uniquement à charge diffusé sur le service public français. Malgré les éructations hystériques de ces détracteurs, le juriste russe est demeuré impassible, demandant à chacun s’ils intervenaient en tant que juristes ou comme des militants. Peine perdue, il n’y eut aucun d’échange possible. Le Procureur russe se retrouvant accusé et jugé, sans même avoir la chance d’entamer la moindre ébauche de discussion ou un quelconque droit à la défense. Devant la maîtrise conservée par M. Bastrykine, notamment lors des accusations de plagiat concernant son dernier ouvrage que ses détracteurs n’avaient visiblement pas lu (il en a écrit près d’une centaine), les accusations ont très vite cédé le pas aux insultes et aux menaces. Devant la tournure des événements, le sénateur Gélard, pourtant rôdé aux échanges verbaux parlementaires, a préféré interrompre la conférence. Pour ce dernier, la présence de provocateurs n’était certainement pas fortuite et ne visait qu’à saboter la prestation de M. Bastrykine, francophile convaincu, qui n’en conserve aucune rancœur, s’attendant presque à ce type d’agressions de groupuscules croyant représenter à eux seuls la Russie en France., invités par des médias complaisants qui leur ouvrent leurs antennes dès lors qu’il s’agit de combattre la Russie moderne et son président Vladimir Poutine.

Etait-ce d’ailleurs un hasard si était présente dans l’assistance Marie Mandras, chercheur politologue au CNRS, autoproclamée expert sur la Russie. Cette ancienne étudiante à Harvard, puis professeur à la London School of Economics est surtout une russophobe patentée, voire revendiquée. Du moins tant que la Russie ne ressemblera pas à ce qu’en attendent tous ces intellectuels engagés, acquis le plus souvent au modèle atlantiste d’un monde unipolaire, comme leur système de référence d’ailleurs qui se veut l’unique aboutissement du bien et du juste. Les mêmes qui fermeront les yeux et se pinceront le nez par pudeur idéologique dès lors que les crimes seront commis selon leurs propres principes ou par les états auxquels ils se réfèrent.

Etait-ce de même un hasard supplémentaire si une campagne médiatique a pris corps autour de l’article de Marie Jego, correspondante à Moscou du quotidien « Le Monde », dont la directrice n’est autre que Nathalie Nougayrède, elle-même ancienne correspondante à Moscou et propagandiste zélée des terroristes caucasiens, choisie par le trio directeur Pierre Bergé, Mathieu Pigasse et Xavier Niel. Marie Jego possédait-elle le don d’ubiquité pour relater les événements de la Sorbonne tout en étant à Moscou ? On peut en douter. D’autant que cette journaliste est de toute manière reconnue pour affirmer péremptoirement des contre-vérités sur la Russie moderne, rédigeant ses articles en commençant par de gros mensonges pour finir par de gros délires. Au point que le quotidien subventionné à plus de 14 millions d’euros par an par l’Etat français est le journal le moins lu par la communauté française en Russie. La réalité qui les entoure ne leur parvient pas déformer par les officines de propagandes officielles. La réalité n’est certes qu’un point de vue, à condition cependant de ne pas être borgne ou aveugle.