M. Bricolage à Florange : l’assassin revient toujours sur les lieux du crime

Les faits donneraient-ils raison à François Hollande ? Comme il l’avait promis, la France connaitrait une baisse sans précédent de demandeurs d’emplois depuis 2011. Etrangement, les membres du gouvernement français qui devraient enfin faire preuve d’un minimum de triomphalisme, sont demeurés prudents dans leurs déclarations. Et ils font bien, car les chiffres officiels masquent en réalité, une aggravation de la situation. Les 50.000 demandeurs d’emplois en moins, ne tiennent pas compte des 75.000 radiations effectuées dans le même temps. Un calcul digne d’un élève de primaire, donc à la portée des membres de ce gouvernement : il n’y aurait donc « que » 25.000 chômeurs de plus. Ce bilan, que certains s’obstineront à présenter comme globalement positif, révèle une fois de plus, l’échec d’un modèle digne de l’URSS de naguère. Un modèle qui maintient sous perfusion un marché de l’emploi en transférant une partie des chômeurs vers des emplois fonctionnarisés, car financés par l’Etat à 100%, par les impôts ou par la dette.

Florange et ses hauts fourneaux sont devenus le symbole de ce mensonge permanent qui exaspère la population. Le président de la normalité, celui-là même qui a promit, une fois élu, de sauver les hauts-fourneaux, est arrivé comme il est reparti : sous les huées. Les métallos rassemblés n’ont pas même eu droit à un geste de sa part. Tout droit sorti de sa boîte à outils, l’annonce d’un hypothétique projet de centre d’études sur la sidérurgie, n’a pas suffit à rassurer les élus et la population. Rien de concret non plus, en termes d’investissement industriel ou de maintenance des hauts fourneaux, qui auraient permis en cas de relance générale du marché, d’être en mesure de fournir une production aujourd’hui transférée par Arcelor sur son nouveau site, à Avilès en Espagne.

L’absence remarquée de M. Montebourg, le ministre d’un redressement productif de plus en plus hypothétique, confirme l’impuissance de l’Etat face au diktat de Bruxelles. L’intérêt national est systématiquement torpillé, comme le furent les projets de reprises Russe et Iranien, pour des raisons politiques vis-à-vis de Washington. M. Bricolage qui adore jouer les shérifs à Bamako et bientôt à Bangui, et qui rêve de punir les « méchants » dans le monde, comme Bachar El Assad, s’est en réalité, couché devant le dirigeant de Mittal. La France industrielle est morte et enterrée par les spéculations des patrons banksters et la complicité de politiciens, ces nouveaux apparatchiks qui veillent à appliquer les décisions des oligarques qui tiennent en main la destinée des peuples passés sous leur coupe.

Une situation exaspérante que vient de mettre en avant, l’affaire somme toute secondaire, des Roms en France. En réalité, un vrai-faux problème monté en épingle par les médias et les politiques, pour masquer la réalité plus vaste, d’une mondialisation destructrice. Le ministre de l’intérieur, Manuels Valls, est même devenu catégorique : en raison de leurs modes de vie extrêmement différents des populations d’accueil, les Roms ont vocation à retourner dans leurs pays d’origine, la Bulgarie et la Roumanie, pourtant membres de l’Union Européenne et bientôt de l’espace Shengen. Mais alors pourquoi ne s’en prendre qu’aux seuls Roms ? Pourquoi ne pas étendre ce constat aux immigrés clandestins en général, que la France accueille, loge, éduque, nourrit et soigne ?

La population française semble à chaque fois obligée de fournir toujours plus d’effort, pour s’accommoder malgré elle, des nombreuses revendications de ces communautés qui bouleversent leur mode de vie traditionnel sans aucun effort notable d’intégration. Ces déclarations qui se voudraient martiales, ne sont en aucun cas volontaristes. Manuel Valls joue au dur sur le dos des Roms, alors qu’il ne procède à aucune expulsion effective. Les camps démantelés sont reconstruits et les Roms reviennent. Et pendant ce temps là, combien d’entrée supplémentaire de clandestins en France n’a-t-il pas contrôlée ou encore combien de naturalisations a-t-il autorisé ? Voilà la tragique occupation médiatique du véhément catalan qui se verrait bien président à la place de M. Bricolage. Un exercice d’enfumage que maîtrise parfaitement l’ancien maire d’Evry qui s’était déjà illustré devant les caméras en demandant à ses conseillers en communication de rajouter, je cite : « quelques blancs, des blancos, des white » pour éclaircir l’image de sa ville.

Comment ne pas douter non plus, de la sincérité des échanges surjoués entre ministres du même gouvernement, sur le sujet. Ainsi que la fictive admonestation de la commissaire européenne, Viviane Redding, qui avait déjà en 2010, comparée le traitement des Roms en France, avec la seconde guerre mondiale. Visiblement peu douée du sens de la mesure ou alors complètement déconnectée des réalités, comme ses collègues non élus, Viviane Redding eut néanmoins le mérite de rappeler aux Français, l’existence d’un fond européen de 50 milliards d’euros, alimenté par leurs impôts, non pas pour développer en priorité l’emploi et le pouvoir d’achat en France, mais pour installer des étrangers sur leur territoire, à leur corps défendant.

Pourtant à ce jour, aucun ministre, député, sénateur, artiste, journaliste ou intellectuel subventionnés, ce qui font les louanges de la mondialisation et donc de l’immigration, ne s’est manifesté pour accueillir ne serait-ce qu’une famille de Roms dans leurs propriétés secondaires. Alors, les Français s’interrogent et à n’en pas douter, ils sont plus que prêts à partager cet enrichissement mutuel qui leur est imposé depuis trop longtemps.