Coupe du monde de football : les pseudo-bleus gagnent, et c’est l’Algérie qui défile dans les rues françaises.

Il était là, au premier rang, pour cette soirée immanquable. A peine revenu d’Israël, ayant zappé le Congrès des maires, ces petits fonctionnaires territoriaux bêtes à manger du foin et qui ne comprennent rien à la politique pensée à Paris, il était là, bel et bien présent pour la victoire de ces bleus décidemment très sombres.François Hollande était là, dans la tribune présidentielle, écharpe autour du coup.
Et le spectacle en valait la peine. Onze mercenaires sur le terrain, français ni par le sang versé, ni par le cœur. Même pas certains qu’ils aient envi d’être là. Il faut dire que multimillionnaires dans leur club, ils n’ont que peu de goût, pour ces émoluments de misère qu’on leur verse, pour porter le maillot de l’équipe de France. Naturalisés de fraîche date pour certains, ou n’ayant que mépris pour la terre qui les accueille, ils ne connaissent pas les paroles de l’hymne national, et ne représentent en rien le peuple dont ils portent les couleurs.

Et ce manque de patriotisme, ils le traînent comme un boulet à la cheville sur le terrain. Partout dans le monde, porter le maillot de l’équipe nationale est un honneur. En France, c’est réservé à des gosses immatures et capricieux, nouveaux riches sans pudeur. Ils étaient, théoriquement, éliminés de la coupe du monde. Impossible de revenir en arrière, du jamais vu en tout cas, si l’on en croit les experts. Mais une telle analyse ne tenait compte que du sport, du mérite et du fair-play. Et ce n’est pas ça la coupe du monde. Tout du moins pas que cela. C’est aussi du business. De grosses sommes. La victoire des Bleus sombres rassure TF1 et l’Équipe : les droits de retransmission ont coûté 130 millions, et les principaux soutiens publicitaires comme Nike, Carrefour, GDF-Suez, Crédit agricole, SFR ou le PMU qui dépensent chaque année plus de 100 millions pour l’équipe de France… En effet, comment retomber sur leurs pieds, s’il n’y a pas d’équipe de France au Mondial ? Alors le doute s’installe et les suspicions de corruption sont telles qu’un député, Lionel Lucas, s’est ouvertement interrogé par un twitt sur la sincérité du match retour, je cite : « 1 but hors-jeu, 1 but contre son camp, 1 joueur sorti et voilà comment on sauve les droits TV de la Fédération française de football et les enjeux francophones pour la Fifa. Fin de citation.

Mais le foot, c’est aussi de la politique. Vouloir une équipe Black-Blanc-Beur, c’est aussi parier sur ses succès. Depuis 1998, l’équipe de France est un instrument de propagande en faveur d’une société cosmopolite et multiraciale. Seulement l’arme s’est révélée à double tranchant : ses succès ont moins d’influence que ses échecs. Le spectacle a été désastreux en Afrique du Sud et il a été encore pire en cette phase de qualification. La preuve en est, que pour cette soirée de qualification inespérée, la foule qui s’est rassemblée dans les rues, à pied ou en cortège de voitures, dans différentes villes de France arboraient des drapeaux… algériens et non français. Et oui, le même soir, l’Algérie aussi se qualifiait pour la Coupe du monde. Le choix a été vite fait. Les drapeaux algériens plutôt que les drapeaux français. Violences, voitures brûlées, destructions de mobilier urbain, drapeaux français arrachés du fronton des mairies pour y mettre à la place le drapeau algérien… Peu de choses en somme, que les politiciens qualifieront de « débordements festifs », ou de « chahut de supporters »

La rue est contestée aux Français, qui n’ont plus le droit de manifester dans le calme. Arrêtés pour le port d’un sweat rose ou bleu, ou même d’un drapeau national, les français qui ont désormais d’autre soucis que le foot, regardent des hordes d’assistés sociaux, nostalgiques d’un pays qu’ils n’ont pas connu et où ils ne feraient pas le millième de ce qu’ils se permettent sur la terre qui les accueillent, tout ravager sur leur passage, en toute impunité et aux cris de « On est chez nous ».

Du pain et des jeux. C’est peut-être suffisant pour une frange de la population, destinée à en remplacer une autre plus vieille, plus enracinée. Mais pour cette dernière, il lui faut désormais autre chose que la victoire douteuse de onze mercenaires, sur un bout de pelouse, pour croire que l’avenir sera rose…