Et si la CPI libérait Laurent Gbagbo faute de preuves ?

Alors que de vrais criminels de guerre notoires, parviennent à passer entre les mailles du filet, en fonction du camp auxquels ils appartiennent, celui des vainqueurs en général, échappant ainsi aux foudres de la justice du Tribunal Pénal International, les condamnations pleuvent sur les vaincus. Cependant, les juges de la Cour Pénale Internationale ne parviennent visiblement pas à confirmer les charges contre le président ivoirien Laurent Gbagbo, emprisonné à La Haye et destitué, après l’intervention militaire française, au profit du représentant du FMI Alassane Ouattara. Manquant de preuves, à charges bien entendu, les magistrats internationaux ont du ajourner les débat pour en trouver de nouvelles en vue d’un éventuel procès… ou à en fabriquer comme dans certains dossiers trop sensibles. En effet, ils ne peuvent, en l’état actuel, confirmer les faits reprochés à Laurent Gbagbo, notamment les activités des groupes armés ivoiriens et les allégations de violence sexuelle. Evidemment cette nouvelle durée d’investigation ne permettra pas d’enquêter sur les exactions commises elles, par les partisans d’Alassane Ouattara, qui continuent en toute impunité à faire régner la terreur en Côte d’Ivoire, comme en atteste les enquêtes internationales indépendantes, et que l’on impute, c’est de bonne guerre, aux vaincus des pro-gbagbo. Le procureur du CPI a donc jusqu’au 15 novembre 2013 pour apporter des preuves supplémentaires sur l’affaire Gbagbo. L’équipe d’avocats lui a d’ores-et-déjà souhaité bon courage car l’étude du dossier laisse penser que l’acte d’accusation ne repose que sur une collection d’inepties, de mensonges et de mises en scènes. Les patriotes ivoiriens, fidèles à Laurent Gbagbo, seul président légitime à leurs yeux considèrent la Côte d’Ivoire comme un pays occupé, mais restent cependant prudents, en vue d’une possible campagne médiatique d’affabulations du camp adverse. Leur mobilisation ne faiblit pas malgré la censure portant sur leurs revendications et leurs actions multiples en France comme en Europe. Affaire à suivre donc.