Hollandie : incapable d’apporter des réponses aux problèmes, le gouvernement détourne l’attention sur une suspicion de racisme.

Comme nous l’avions annoncé, la révolte fiscale et sociale s’étend lentement mais sûrement. Malgré la multiplication des destructions de portiques de surveillance et de radars routiers, l’oppression ne s’arrête pas pour autant. Sitôt la suspension de l’écotaxe annoncée, un projet de taxation des terrains constructibles en zone rurale voit le jour. Une véritable spoliation de l’Etat qui, sous couvert de lutte contre la spéculation foncière, vise à réduire le droit à la propriété agricole et à obliger les propriétaires à vendre sous la contrainte fiscale. En effet, dans certaines communes, la taxe foncière à l’hectare passera d’une vingtaine d’euro à … plusieurs milliers. Pas vraiment de quoi aider la filière agricole déjà bien mal en point et qui constitue une partie importante des mécontents.

Face au constat de son incompétence, et de son mépris pour les revendications populaires qui ne cessent d’agiter la société française, le gouvernement et la gauche ressortent les cadavres du placard, en agitant une fois encore, le spectre du racisme. Seulement, le stratagème ne fonctionne plus, car comme le rappelle le proverbe « vêtez de soie une guenon, elle n’en perdra pas son nom » : incompétents ils sont, incompétents ils resteront, quels que soient les habits revêtus ou les fonctions occupées.

Un ministre de la Justice, parmi les plus impopulaires du gouvernement, a été comparé à une guenon, dans une caricature de mauvais goût, puis insulté par des opposants avec une banane à la main. Et alors ? Comparer des politiciens à des singes, ne date pas d’hier et n’épargne personne. Déjà, un livre paru en 1982, intitulé « la politique des chimpanzés » avait inspiré un paléoanthropologue du Collège de France qui, dans son propre livre paru en 2012, soit à quelques mois des présidentielles, démontrait selon lui, que le comportement des singes et des politiciens peuvent parfois coïncider. L’auteur avait comparé, à l’époque, François Hollande à un Orang-Outan pour qui, je cite : « il est trop dangereux d’avoir du poids dans les arbres ». Nous laisserons les spectateurs qui le souhaitent en tirer leurs propres conclusions et savoir si les singes font aussi de la politique… ou inversement.

Seulement cette fois, le Ministre en question est une femme, et une femme de couleur. En ces temps de commémoration délirante de la part de M. Bricolage, il n’en fallait pas moins pour déclarer la « République en danger » et sonner le tocsin médiatique. L’ennemi ne se présente plus aux frontières, il est le peuple de France lui-même, présupposé raciste, par principe. Le péril est tellement contestable, qu’il aura fallu un rappel appuyé du gouvernement, pour obliger une partie des élus et des députés à exprimer, plusieurs jours après les faits, leur désapprobation. Rien de bien flagrant donc, si ce n’est cette indignation orchestrée et imposée par un gouvernement et une majorité aux abois, qui flirtent dangereusement avec le racisme. Car le plus choquant dans cette affaire, serait plutôt que certains aient si rapidement fait un lien, voir l’amalgame entre la couleur de la peau du ministre et l’insulte proférée. Les vrais racistes ne sont peut-être pas ceux que l’on croit et l’utilisation qui en est faite risque de se retourner contre eux. Après le point Godwyn, le ministre de la justice invente le point Taubira, pour faire taire ses détracteurs. A ce stade, autant ne nommer que des français de couleurs pour éviter la moindre critique.

La fausse affaire « Leonarda » déjà, n’avait été qu’un avant-goût d’une énième culpabilisation de cette France que l’on met à genoux mais qui refuse de baisser le front. Bien au contraire, elle relève la tête, fût-elle affublée d’un bonnet rouge. Alors le comportement du gouvernement s’explique pour une raison : juguler cette colère sourde qui monte dans toutes les franges de la population excédée, et surtout qui se manifeste de plus en plus ouvertement. Car tant que les Français n’auront pas finalisé leur mutation en cet ersatz de société multiculturelle américanisée, le fameux rêve de « changement » socialiste et libéral, ils ne seront tout au mieux considérés que comme des poujadistes « accrochés à leurs  privilèges égoïstes » voire d’affreux racistes « refusant le progrès de l’humanité ».

Et pourquoi pas des singes refusant l’évolution ? Leur tort ? S’être réveillés un beau matin, plus pauvres qu’ils ne l’étaient jadis, dans un pays différent de celui de leurs parents. Un pays où ils ne sont plus maîtres chez eux, car les lois et les institutions, sensées les protéger, se retournent contre eux. Et s’il n’y pas encore de délit d’opinion, des opinions sont devenus des délits. Au nom de la mondialisation, on détruit les emplois et les savoir-faire, mais plus sûrement encore les identités régionales et nationales, écologiques comme sociales.

La corruption au plus haut niveau de l’Etat, la dictature des minorités comme les fanatismes, parés du masque de la tolérance ou affichés sans vergogne par des religieux fondamentalistes, exigent du peuple d’ultimes révoltes pour sauver la liberté et la dignité humaine, si chères à l’esprit Français. Amoureux de la France, nous laisserons le mot de la fin à l’un de ses auteurs du 18ème siècle, Nicolas de Chamfort. Vitupérant déjà sur la médiocrité des hommes politiques de son siècle, il écrivait dans ses pensées, que je cite : « Si les singes avaient le talent des perroquets, on en ferait volontiers des ministres ». Alors quelle ménagerie cette Hollandie !