L’Europe l’a décidé : ce sera les “allocs” pour tous

La France, célèbre dans le monde entier pour son système d’allocations familiales, vient certainement de le perdre, cette semaine, dans un silence quasi absolu et ce à cause de deux décisions : l’une nationale, l’autre européenne.
En effet, la France elle-même, sous un Gouvernement socialiste, applaudi par la clique la plus libérale de l’UMP, a mis fin aux principes d’égalité et d’universalité des allocations familiales, deux principes qui prévalaient depuis la Libération. En clair, tous les citoyens, toutes les familles, quels que soient leurs revenus, peuvent prétendre à la même couverture sociale. Le principe en est l’égalité et non l’équité, car la France applique aussi la fonction de redistribution des revenus, par le biais de l’impôt. En décidant de diminuer, voir de supprimer, l’allocation familiale en fonction des revenus, sans mener dans le même temps une réforme poussée du système fiscal français, gravement inégalitaire pour le coup, le Gouvernement Hollande-Ayraut s’acharne, une fois de plus, sur les classes moyennes, désormais condamnées à seulement payer, sans jamais bénéficier des largesses d’un État qu’elles supportent entièrement. Profondément injuste, cette mesure laisse entrevoir un avenir encore plus sombre. Car maintenant que le principe de l’universalité des prestations est détruit, on peut craindre que d’autres branches de la Sécurité sociale soient soumises au même régime.
Et c’est là où les capitalistes les plus affamés se frottent les mains. Les classes moyennes, pressurées fiscalement pour permettre aux autres de bénéficier des remboursements de la Sécurité Sociale, n’y auront, elles, plus accès et devront se tourner vers des assureurs privés.

Dans le même temps, l’Europe a considérablement élargi les bénéficiaires potentiels qui seront à la charge de ces classes moyennes françaises… En effet, l’Europe impose à la France d’étendre le bénéfice de sa politique familiale à tous les enfants d’immigrés. Même nés à l’étranger. Oui, vous avez bien entendu, d’étendre le bénéfice de sa politique familiale à tous les enfants d’immigrés. Même nés à l’étranger.
C’est une décision de la Cour de Cassation fondée sur le principe de « non-discrimination » inhérent à la jurisprudence européenne – laquelle interdit depuis les années 1980 aux Etats de réserver à leurs seuls nationaux le bénéfice de prestations sociales spécifiques.
Concrètement, les hommes ayant «  épousé » plusieurs femmes dans leurs pays vont pouvoir, sans contourner la loi française comme ils le faisaient jusqu’à maintenant (en faisant passer, par exemple, leurs compagnes pour des « mères isolées »), financer légalement le séjour en France de leur descendance.
La loi française peut bien réserver le bénéfice de ces prestations aux enfants d’une seule épouse, tout se passera désormais comme si elle était abrogée…   Les maigres efforts faits par les gouvernements de droite depuis 1993, pour limiter les fraudes au regroupement familial, viennent d’être jeter aux orties : pourquoi menacer de poursuites les fraudeurs aux allocations familiales puisqu’il n’y a plus désormais de fraude ? Une estimation basse, datant de 2010 et à l’initiative de Brice Hortefeux, recense 80 000 pères de familles polygames en France. Avec une moyenne très basse de deux femmes en Algérie, ayant chacune deux enfants, on arrive à près d’un demi millions d’enfants pouvant prétendre à ce nouveau régime…
C’est, rappelons-le, la moyenne la plus basse. Le cauchemar est certainement pire pour le contribuable français.
À moins que tout cela ne conduise à la ruine rapide et totale d’un système profitant à la terre entière, excepté aux bénéficiaires premiers !

Dans le désert médiatique français qui s’est fort peu attardés sur le deuxième volet de cette affaire, résonne la déclaration de Vladimir Poutine à la Douma, le 4 février 2013 : je cite : « En Russie, vivons Russes. Toute minorité, de n’importe où, si elle veut vivre en Russie, travailler et manger en Russie, doit parler le russe, et doit respecter les lois russes. S’ils préfèrent la Charia, alors nous leur conseillons d’aller aux endroits où c’est la loi du pays. La Russie n’a pas besoin de minorités. Les minorités ont besoin de la Russie, et nous ne leur accorderons pas de privilèges spéciaux, ou n’essaierons de modifier nos lois pour répondre à leurs désirs, peu importe la force avec laquelle ils crient à la “discrimination”.
On ferait mieux d’apprendre du suicide de l’Amérique, de l’Angleterre, de la Hollande et de la France, si nous voulons survivre en tant que nation. Les coutumes et les traditions russes ne sont pas compatibles avec l’absence de culture ou les moyens primitifs de la plupart des minorités. Quand ce corps législatif honorable pense à la création de nouvelles lois, il faut avoir à l’esprit l’intérêt national, en gardant à l’esprit que les minorités ne sont pas les Russes. »
Fin de citation.