L’Ukraine est foutue, BHL, le vampire des carpettes est dans ses rues…

L’instabilité politique en Ukraine se mue rapidement en instabilité économique. Pour l’opposition, les dividendes momentanés se sont avérés plus importants que la prospérité de millions d’Ukrainiens, comme l’on remarqué également les experts. La situation économique de l’Ukraine n’était déjà pas fameuse, avant les émeutes financées par l’Union européenne et la fondation Soros. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le PIB de l’Ukraine est inférieur à celui de l’Albanie de 30%. Comme le fait remarqué le vice-directeur de l’Institut des pays de la CEI, Vladimir Jarikhine « L’Ukraine est le seul pays dans le monde qui au cours des 20 dernières années n’a pas du tout augmenté son PIB. Pendant cette période, le PIB a augmenté dans tous les pays. En Moldavie, de 25 %, même dans les pays de l’Afrique. L’Ukraine piétinait sur place pendant tout ce temps. »

Aujourd’hui, la cote de crédit de l’Ukraine est désormais l’une des plus basses dans le monde. Une situation directement générée par « Maïdan », la situation insurrectionnelle sur la plus grande place de Kiew, que les observateurs ont déjà comparé avec « un suicide collectif à l’échelle d’État ». Car toutes les places monétaires savent très bien que l’Occident ne financera pas Kiev, et cela même si ses suppôts prennent le pouvoir. Les fonctionnaires de l’UE font seulement des promesses, sans même chiffrer l’aide possible. Dans cette confrontation politique, l’Ukraine a déjà perdu trois milliards de dollars. Chaque jour qui passe alourdit l’ardoise. La monnaie nationale est dévalorisée, l’inflation et la dette nationale augmentent. Sur cette toile de fond, dans pratiquement toutes les régions ukrainiennes, la production est en baisse et par voie de conséquence, le chômage augmente.

Pour protéger l’Ukraine du marasme économique qui s’annonce, la Russie apparaissait comme la seule source extérieure de financement, au moins capable ne serait-ce que de maintenir l’Ukraine à la surface et lui permettre de rembourser le FMI. Sur les 15 milliards de dollars de crédit, promis par la Russie à l’économie ukrainienne, elle en a déjà reçu trois. Mais l’opposition a tout fait pour que la situation se dégrade de jour en jour, afin de parvenir à un point de non-retour lui permettant de prendre le pouvoir. La Russie a donc stoppé ses versements, dans l’attente d’une clarification de la situation. La politique du pire est sciemment utilisée, sans considération pour le peuple ukrainien.  L’opposition ne cesse de demander au pouvoir de nouvelles concessions

L’Europe et les États-Unis continuent à appeler les Ukrainiens au dialogue et au règlement pacifique du conflit. Mais tout cela n’est qu’une façade, comme le démontre le directeur de l’Institut des pays de la CEI Konstantin Zatouline, je cite : « Après la conférence de Munich, dans la stratégie de l’opposition, se sont dessinés des changements sous l’influence des Américains qui sont entrés dans le jeu, irrités car l’Union Européenne ne parvient pas à obtenir des résultats. »

Cette situation est pathétique, car dans le fond, si l’UE et les Etats-Unis veulent un pouvoir à leurs ordres en Ukraine, l’Union européenne, elle, est moins pressée que les USA de voir l’Ukraine intégrer son espace économique… Déjà moribonde elle-même, elle n’a pas besoin, ni vraiment les moyens d’intégrer un poids-morts supplémentaire. Une situation à mettre en parallèle avec les récents évènements en Bosnie Herzégovine où le scénario est presque le même.
Et ce n’est pas la présence du vampire des carpettes, Bernard-Henri Lévy, venu poser sur les barricades désertées de Kiew qui va ajouter du sérieux à l’affaire. Comme à chaque fois, il suffit de voir quel camp a choisi BHL pour savoir que l’intelligence, le bon sens et la retenue sont dans le camp adverse… Au moins aura-t-il fait les affaires d’un hôtel de luxe de la ville…