L’Ukraine n’en finit pas de sombrer : la population est victime des fous qui ont pris le pouvoir après les émeutes de Maïdan.

Les situations politique et économique en Ukraine ne cessent de se détériorer. Depuis le changement de pouvoir à Kiev, qui a toutes les caractéristiques d’un coup d’Etat, en raison d’un soutien inconditionnel et aveugle des chancelleries occidentales à ce pouvoir non-légitime et non-élu, la population ukrainienne paye le prix fort.
Millionnaires ou appointés par les services occidentaux, la plupart des politiciens de Maïdan se sentent peu concernés par la hausse des produits de première nécessité ou la ruine de l’économie ukrainienne.

Premier volet : le gaz russe. Pour permettre à l’Ukraine de rembourser sa dette pour le gaz fourni par Gazprom, la Russie lui a débloqué un prêt de 3 milliards de dollars, uniquement destiné à ce remboursement en intégralité en 2013. Or, à ce jour, à peine la moitié des dettes ont été remboursées. Le prix d’ami sur le gaz, consenti par Gazprom à l’Ukraine à la fin 2013 au même moment que le prêt était consenti, était de 268,50 € les 1000 m3. Il a été annulé et ramené au prix conforme au contrat signé en 2009, soit 485,50 € les 1000 m3. On peut difficilement réclamer un prix d’ami… à une nation que l’on accuse de tous les maux. Les dirigeants de Maïdan ont beau se poser en victimes, c’est leurs politiques agressives et irrationnelles qui nuisent à la population ukrainienne.

Deuxième volet : l’Ukraine vient de refuser de prendre la présidence de la CEI, la Communauté des États Indépendants, alliance économique qui unit l’Ukraine, la Biélorussie, la Fédération de Russie et l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Moldavie, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan. La Mongolie et le Turkémistan étant des observateurs. Ce refus de la présidence de l’Ukraine, annonce sa sortie programmée dans l’espoir d’intégrer l’Union Européenne. Pour le professeur Alexandre Goussev, directeur du Centre du développement stratégique de la CEI, auprès de l’Institut de l’Europe, la sortie de l’Ukraine de la CEI mettrait probablement une croix sur le partenariat avec la Russie et les autres pays de la CEI. Il a ainsi déclaré, je cite : « Nous avons calculé que compte tenu de la taxe nulle et des accises, l’Ukraine a déjà perdu près de 1,5 milliard d’euros rien qu’en annonçant qu’elle quittait la CEI. Si cette sortie se produisait, alors les pertes de l’Ukraine s’élèveraient à près de 9 milliards d’euros. C’est une somme considérable, étant donnée la situation économique de l’Ukraine » fin de citation. C’est notamment les exportations agricoles de l’Ukraine qui seraient les plus impactées. Dimitri Medvedev, premier ministre de la Fédération, l’a dores-et-déjà annoncé : « Nous serons obligés de réviser les termes de la coopération avec nos collègues ukrainiens dans le secteur agricole et de prendre des mesures de protection du marché agricole russe, dans le cadre des procédures de l’Organisation mondiale du commerce ». Fin de citation. Il est en effet impossible que l’Ukraine serve de cheval de Troie de l’Union européenne au sein de la CEI.

Le politologue Galym Baïtouk estime quant à lui, que la CEI ne serait pas affectée par la sortie de l’Ukraine. Il pense en effet que, je cite «  le pouvoir en Ukraine n’a pas de grande légitimité. Tout a été dit sur le coup de l’émotion, et les pourparlers avec le gouvernement pourraient commencer après l’arrivée d’un dirigeant posé. Aujourd’hui, on ignore avec qui il est possible d’établir un dialogue », fin de citation. Un avis partagé par le président Bélarusse, Alexandre Loukachenko qui déclare, je cite : « la sortie de l’Ukraine affecterait la CEI, mais pas de manière létale. La démarche de Kiev est déraisonnable et irréfléchie. La tribune qu’offre la CEI aurait pu être politiquement utile à Kiew, au moins pour faire entendre sa position ».

Le problème est que la crise ukrainienne déborde désormais ses frontières. Les services de sécurité ukrainiens ont arrêté 15 personnes, soupçonnées de préparer des attentats terroristes, dans la région de Lougansk, à 860 km au sud-est de Kiew. Le Département de l’Information et de la Presse du ministère russe des Affaires étrangères, avait mis en garde contre les activités des membres du groupe ultranationaliste Pravy Sektor (Secteur Droit). Un membre de ce groupe néo-nazi a ainsi ouvert le feu sur la foule, à Kiew. Lors de l’arrestation des 15 terroristes au sud du pays, les agents du FSU ont saisi 300 fusils d’assaut, un lance-grenades antichar, 5 pistolets, des cocktails Molotov et un grand nombre d’armes à feu à canon lisse ainsi que d’armes blanches.
Alors, il n’est pas sûr que si les seules exportations que puissent proposer l’Ukraine se résument à des terroristes, la Fédération de Russie et les pays membres de la CEI, ne se contentent des bonnes paroles des chancelleries occidentales.