La FranceAfrique n’est pas morte : et si on laissait les Africains prendre leur destin en main ?

Deux jeunes parachutistes français, du 8 RPIMa de Castres, ont été tués à Bangui, en Centre-Afrique. Certains diront qu’ils sont morts pour rien. Ce serait faire insulte à leur mémoire et au béret amarante de ces jeunes professionnels de 22 et 23 ans, engagés depuis deux ans et déjà à leur troisième mission Outre-Mer. Ils sont morts pour la France, mais en service pour la Hollandie. Généreuse Hollandie, qui envoie les meilleurs de ces enfants, se faire tuer dans tous les points chauds d’Afrique.

La Hollandie, qui s’est vu confié la sécurisation de la zone africaine pour le compte de l’OTAN et de la City, a promis de former 22 000 soldats africains pour ces missions de Paix, qu’il faut comprendre comme autant de forces d’ingérences dans des pays souverains. Généreuse Hollandie qui va payer la formation, l’équipement et la solde de soldats africains, alors qu’elle héberge les plus fortes communautés africaines au Monde, et déverse les aides sociales et familiales comme d’autres du goudron et des plumes sur les tricheurs de poker. Il n’y a sans doute pas un seul pays d’Afrique qui n’ait sa communauté sur le sol français et il ne se passe pas un jour sans que l’une ou l’autre de ses communautés ne manifeste dans les rues françaises, pour la paix, l’opposition ou au contraire le gouvernement en place, dans leur pays d’origine. Devant une telle richesse, une telle profusion de moyens et de bonnes volontés, on se laisserait presque à imaginer un scénario qui soit profitable à la fois à l’Afrique et à la France, et, tant qu’à faire, aux Paras. Alors Imaginons…

Imaginons qu’à chaque conflit, dans un pays africain, la Hollandie décrète la mobilisation des nationaux dudit pays africain, présents sur son sol. Intervention au Mali ? Mobilisation de Montreuil, première ville malienne au Monde. Tous les jeunes hommes maliens en âge de porter les armes, de 18 à 55 ans, sont dirigés vers le camp de Gers, au pied des Pyrénées. Là, bordé par la Géline et encadrés par les sous-officiers du 1er RHP, les jeunes maliens se forment au combat, apprennent à conduire des engins spéciaux, de la P4 au bulldozer, deviennent, infirmiers, administrateurs, juristes, plombiers, électriciens, charpentiers… Bref, ils sont formés à tous les corps de métiers que l’on retrouve au sein d’un Régiment de l’Armée française. Comme les services de Matignon affirment que l’immigration en France est une immigration de travail, et non de peuplement, tous ces jeunes ont désormais, qui plus est, une formation utile et validée. Et tout ce petit monde est engagé pour la défense de leur pays, le Mali. Avec l’appui d’une unité française au besoin, ou de conseillers militaires français. Mais en retrait. Pas en première ligne. C’est aux Maliens de se battre pour le Mali.

Imaginons toujours, une fois l’ordre rétabli, ces unités restent bien évidemment sur place pour maintenir l’ordre et reconstruire le pays. C’est une mission de plusieurs années. Dès lors, il serait inhumain de priver ces militaires de leurs familles, et il faudrait donc organiser le regroupement familial dans le pays d’origine de ces militaires. C’est le retour au pays d’une élite formée, baignée dans les valeurs démocratiques françaises et apte à prendre les destinées de leur pays en main. La seule présence de l’uranium sur place devrait offrir aux Maliens, comme le fit en son temps Kadhafi pour les Libyens, un revenu minimum assuré. Plus de potentats locaux confisquant les ressources du pays à son profit, mais une force armée consciente de sa valeur et sûre des droits de ses concitoyens.

Ce serait, à court terme, un excellent moyen de lutter contre le pillages des ressources africaines par des multinationales avides et apatrides. Ces mêmes multinationales qui exploitent une main d’œuvre bon marché en Europe, en instrumentalisant des immigrés en situation précaire, contre l’ouvrier français qu’elles jugent trop cher. On peut multiplier l’opération à l’envi avec la Côte d’Ivoire, la Lybie, la Syrie ou la Centrafrique. Maîtres chez eux ! Maîtres chez nous ! L’Afrique prospère, la France renaît.