Le mariage homosexuel : comment François Hollande se soumet aux exigences du lobby gay

Il est entendu que depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Hollande-Ayrault souffre d’une communication laborieuse. Quand le premier ministre ne se fait pas recadrer par le Président ou par ses propres ministres, comme sur l’affaire des 35 heures ; c’est le Président lui-même qui revient sur ses paroles.
Le mardi 20 novembre, au Congrès des maires de France, François Hollande a évoqué la question du mariage gay, et tenté de rassurer les édiles. Ces derniers, en première ligne, devront célébrer ces unions entre personnes du même sexe si la loi passe en l’Etat. Beaucoup de maires de petites communes, encore rurales mais pas forcément, sont gênés par cette mesure. Les manifestations contre le mariage pour tous ont réuni samedi 17 et dimanche 18 novembre plus de 100 000 personnes à Paris et dans quelques grandes villes de France. Surpris par cette contestation qui dépassait en partie les rangs des catholiques pour s’étendre aux autres confessions, ainsi qu’à des citoyens de toutes obédiences y compris de gauche, le gouvernement a redit son intention de faire passer cette loi, mais le débat risque d’être plus animé que prévu. Toujours est-il que le Président a assuré les maires qu’une « clause de liberté de conscience » leur serait réservée dans le cadre de la loi.
Ainsi, ceux qui pour des raisons personnelles, ne voudraient pas cautionner ce type d’union, ils auraient la possibilité comme la loi le permet déjà de déléguer cette charge à un adjoint ou à un conseiller plus volontaire. Démonstration du savoir-faire consensuel de l’ancien premier secrétaire du parti socialiste. Or, dès le lendemain, patatras, le Président revient sur ses paroles publiques sous la pression des associations, ou plutôt des lobbies, LGBT qui avaient annoncé la rupture unilatérale de leurs relations avec l’Elysée après des propos qu’ils jugeaient scandaleux. Pensez-vous reconnaître une clause de conscience, c’était affirmer que la question du mariage gay n’était pas qu’un simple ajustement juridique, mais une profonde question morale qui divisait les Français et mettait à mal la cohésion nationale à cause d’une revendication idéologique et minoritaire.
D’un autre côté ces associations qui visent à la destruction du modèle familial traditionnel pour le remplacer par un agglomérat instable d’appétits individualistes ont le mérite de la cohérence. A l’hypocrisie d’un gouvernement qui enseigne aux maires la grande leçon de Ponce Pilate : « Lavez-vous en les mains », la foule répond : « nous voulons le mariage gay, et que tous se soumettent à son absolutisme » comme une autre foule avait réclamé à l’unisson Barrabas.
L’Elysée, jadis centre du pouvoir exécutif, s’est immédiatement plié aux revendications des porte-paroles auto proclamé de la communauté gay, les a reçus dans ses salons, et a supprimé cette hypothèse de clause de conscience. Cela démontre que le mariage gay n’est pas une revendication anodine et que la passion qui l’entoure n’est pas simplement due à une accumulation de fantasmes ataviques sur les homosexuels. Comme le reconnaissait Christine Boutin, la gauche a le courage et la franchise de lier mariage et adoption. La droite aurait sans doute fait passer l’un puis l’autre.
Cette question liée de l’adoption est encore plus grave dans ses conséquences que celle de l’union maritale. Entre un contrat juridique et la vie d’un enfant, la perspective des conséquences ne sont pas les mêmes. Reconnaître un droit à l’enfant au nom du simple fait que deux personnes s’aiment, cela ouvre la porte aux pires possibilités. Un enfant n’est pas un objet de désir ou de consommation. Les droits de l’homme doivent prendre en compte les droits de l’enfant et ne pas viser à satisfaire dans une interprétation libertaire et délétère les désirs égoïstes de l’individu.
De plus, le bouleversement social et psychologique, en sus du chamboulement administratif et juridique, d’une telle mesure ne sont absolument pas quantifiables tant il est difficile d’établir la multitude de chocs que cette loi peut entrainer. Jusqu’où va-t-on descendre dans l’absurdité de la décadence morale ? Si l’amour, critère éphémère et subjectif, est la seule justification de toute union, de toue famille, alors il n’y aura qu’un pas de plus à faire pour légitimer les couples ou les groupes les plus étranges, et demain accepter, au nom du progrès, l’inceste et la pédophilie. Alors la civilisation aura définitivement disparu dans les méandres du matérialisme total, celui qui ignore l’existence même de la conscience.