Nouveau traité transatlantique : une escroquerie pour l’Europe

Une fois de plus dans cette Union Européenne, soi-disant démocratique et populaire, les peuples seront mis devant le fait accomplis, en ce qui concerne le fameux traité transatlantique de libre-échange, entre le continent nord américain et le marché commun européen. Ce projet vise ni plus ni moins, à l’intégration définitive des pays d’Europe de l’ouest, sous le giron des Etats-Unis, par le biais de l’économie. Préparé secrètement depuis 1991, il est actuellement dans une phase de prétendues pré-négociations entre les états. Evidemment, aucun référendum ne sera proposé aux populations, à qui l’on ressort les mêmes arguments éculés que lors du référendum de Masstricht, en leur promettant des lendemains plus radieux. Cet accord commercial « historique » ouvrirait la plus vaste zone de libre-échange de la planète, puisque les deux blocs totalisent 40% du commerce mondial et la moitié du PIB mondial. Selon ses apologistes, ce nouveau marché gigantesque permettra comme d’habitude de retrouver la croissance, moins de chômeurs, moins d’impuissance et plus de sécurité, moins de bureaucratie et plus de démocratie. 20 ans après, il semble pourtant aux français que c’est précisément tout l’inverse qui leur est arrivé. La bureaucratie à Bruxelles est devenue pléthorique et entend régenter leur vie, leur travail et leur nourriture. Les « exceptions culturelles » sont tolérées mais considérées comme des freins, par cette pseudo-Europe libéralo-libertaire qui impose ses règlements, au détriment des traditions ou des lois locales.
La France, ou plutôt ce qu’il en reste, est officiellement favorable à ce traité imposé, à condition que les règles du jeu soient clairement affirmées. La bonne blague ! Elles ne le sont déjà pas, dans une Europe à 27, et cela malgré sa position historique au sein d’une Union Européenne qui peine à imposer quoi que ce soit au reste du Monde. Et elle voudrait imposer au premier investisseur dans l’hexagone sa conception ? Tout au plus a-t-elle été capable de faire-valoir ce qui reste de son « exception culturelle », au détriment de son agriculture ou de sa défense qui étaient exclues d’emblée du cadre des pré-négociations. Dommage pour les salariés et les ouvriers français des autres domaines, ils vont devoir s’aligner sur les conditions de travail Nord-Américaines, après la perte progressive de leurs soi-disant privilèges sociaux. Car le rêve de ce marché commun transatlantique qui se dessine sous leadership américain, c’est de se rapprocher du modèle chinois, pour tenter de le contrecarrer : une protection sociale infime, un coût du travail encore abaissé, une privatisation tous azimut, avec une réduction des services publics. L’exemple existe déjà et il sert de laboratoire en Europe : il suffit de suivre la voie de la Grèce.
A n’en pas douter, c’est un désastre social, économique et politique qui est programmé, mais cette fois, à l’échelle de tout un continent.