Situation en Syrie : avec leur mensonges, les USA font entrer l’Iran dans le jeu

Encore une fois et malheureusement, la situation en Syrie, ou plutôt le traitement politique de la crise syrienne, fait partie de l’actualité de la semaine. La question aujourd’hui, n’est plus de savoir si l’Armée Nationale Syrienne ramène l’ordre, si la Russie a bien livré ses systèmes anti-missiles S300, si les rebelles ont massacré des innocents ou si les terroristes ont utilisé des gaz de combat. La question est surtout de savoir si cette fameuse réunion, visant à trouver une issue politique, aura bien lieu un jour. Car bien loin des grands discours de paix, les pays membres de l’Otan comme l’Angleterre, la France et bien sûr les Etats-Unis, font au contraire monter la pression, en multipliant les déclarations concernant l’armement des rebelles et les pseudos preuves d’utilisation d’armes chimiques. On ne sait pas encore qui interprètera le rôle du Général Colin Powell, comme dans le tragique épisode irakien, et quelle sera la couleur du liquide contenu dans la fiole qui sera présentée à l’ONU, pour obtenir le feu vert d’une invasion militaire qui obsède tant l’administration américaine et le pentagone depuis 2 ans. Washington est si fébrile, qu’il se dit prêt à établir unilatéralement une zone d’exclusion aérienne comme en Serbie, en Irak ou en Lybie. Fidèles à leur doctrine de subversion, qu’ils appliquent depuis plus de deux siècles, les britanniques quant à eux, avaient prévu, plusieurs années avant les premiers troubles, de créer un mouvement de rébellion en Syrie et proposaient à la France de s’y associer, si l’on en croit les récentes déclarations de l’ancien ministre des Affaires Etrangères françaises Roland Dumas. L’invitation de « Tirez les premiers, messieurs les Anglais ! » semble toujours d’actualité. Cependant, les choses ont bien changé pour l’armée française, désormais fortement Otanisée, elle ira où Washington et Londres lui demanderont d’intervenir, quitte à se faire tirer dans le dos. Le Ministre des Affaires Etrangères Français répète déjà docilement la version officielle, en en rajoutant un peu, avec le zèle des nouveaux convertis.
Comme si des armes chimiques tuaient plus que des balles. Comme s’il y avait des règles dans les guerres modernes, notamment depuis qu’elles ont été foulées aux pieds par l’Armée américaine qui n’a jamais hésitée, elle, à utiliser des armes chimiques ou atomiques, fusse à l’uranium appauvris, sur les populations civiles. Avoir une politique et des actions visant délibérément à terroriser des civils, pour faire pression sur un gouvernement, n’est-ce pas précisément la définition d’un acte terroriste ? Plus les défaites de leurs poulains se précisent, plus les donneurs d’ordres véritables du martyr de la population syrienne se dévoilent. Il est temps que cela cesse, de la bouche même des chefs d’état occidentaux. Oui, mais peut-être pas comme ils l’ont envisagé. L’Iran vient d’envoyer un premier contingent de 4000 hommes en Syrie. La donne n’est plus la même.