Valls se verrait bien capitaine de pédalo, mais n’est-il déjà pas dans la tourmente ?

Il doit se passer quelques choses de très grave en France pour que les médias passent autant de temps à couvrir les déboires sentimentaux et les parties de jambes en l’air du président de la République. L’actualité inciterait même à transformer le mot de « République » en un calembour douteux, tant les promotions canapé de telle journaliste ou actrice, exaspèrent au plus haut point les Français. Il en va ainsi en Hollandie. Promesses et fantasmes se confondent sans apporter de solutions aux Français sur leur emploi, leur logement, leur santé, leur sécurité, leurs retraites et l’avenir de leurs enfants. Manuel Valls, le sémillant Ministre de l’intérieur, fortement soupçonné d’être à l’origine des fuites ayant permis de révéler ce pot aux roses sans épines, espère bien engranger les bénéfices politiques et se verrait bien Président à la place de M. Bricolage. Le jeu doit bien en valoir la chandelle pour le ministre « le-plus-populaire » du gouvernement. Hélas, l’affaire Dieudonné vient de le faire fortement chuter dans les sondages et les résultats sur l’état de la sécurité dans le pays se sont, quant à eux, révélés catastrophiques.

A ce niveau d’incompétence, on pourrait même oser parler d’insécurité aux vues des crimes et des délits en tout genre qui se sont multipliés, et tout particulièrement dans les campagnes. Comme nous l’annoncions, il y a de cela plusieurs mois avec des maires qui proposent à leur population de s’armer pour se défendre. Les forces de l’ordre sont dépassées par de véritables réseaux organisés qui mettent en coupe réglée le pays et le pillent allègrement. Ce qu’un Ministre refuse de reconnaitre, ce sont des gendarmes et des procureurs qui ont le courage de le déclarer. Notamment celui de Colmar pour qui l’explosion des cambriolages et les trafics d’êtres humains, sont directement liés à l’immigration clandestine ; elle-même génératrice de travail dissimulé qui met à mal le système social français, déjà fragilisé par un chômage de masse. De simples constats de bon sens que chaque Français est en mesure d’observer, mais que le gouvernement, et la classe politique dans sa majorité, refusent de voir, par principe. Le Ministre du désordre intérieur a, au contraire, fait procéder, au nom de la générosité républicaine, à une augmentation des naturalisations et à une baisse des expulsions, malgré l’afflux de migrants clandestins.

Manuel Valls a beau multiplier les déclarations volontaristes et autoritaires, il crée le vide autour de lui et perd le peu de crédit qu’il détenait. Si les langues se délient enfin, parmi les forces de l’ordre et les représentants de la Justice, c’est que la situation n’est, selon eux, plus tenable. Les moyens se réduisent comme peau de chagrin, tandis que l’insécurité explose et que les prisons débordent. Pourtant soumis à un certain devoir de réserve, il suffit de se promener sur certains blogs pour mesurer l’étendu du désastre et surtout de leur exaspération. Les mouvements de contestation qui se multiplient sont malheureusement proportionnels au nombre de suicides, toujours commis à titre personnel selon une hiérarchie aussi déconnectée de sa base, que le Responsable de la Place Bauveau. Juges, policiers et gendarmes souhaiteraient que le Ministre fasse preuve, à leur attention, d’autant de volonté et de célérité, que lorsqu’il fut question de la répression des opposants au mariage entre personnes du même sexe, de la condamnation des spectacles de Dieudonné ou de la criminalisation délirante d’un geste irrespectueux.

Mais Manuel Gaz, ou Manu Militari, comme le nomment aujourd’hui ses opposants, révélant au passage son autoritarisme et son utilisation abusive du droit comme de la force, contre ses adversaires, n’aurait-il pas besoin lui aussi de détourner l’attention du public ? Ces mesures aussi soudaines que jugées inutiles ne servent-elle pas à masquer certains scandales ? L’actuel ministre de l’intérieur aurait par exemple attribué, en avril 2011, un marché public de l’agglomération d’Évry à une urbaniste qui n’est autre que… son ex-compagne. Cette dernière avait en effet créé quelques mois plus tôt seulement, une société unipersonnelle en associant l’architecte Roland Castro. Un candidat non retenu malgré sa proposition moins élevée s’étonne de certaines modalités de l’appel d’offres et de faits troublants.

Ce dossier n’est qu’une des nombreuses affaires qui entourent l’ancien Maire d’Evry mais aussi l’actuel ministre. Comment expliquer les raisons obscures qui ont empêché l’arrestation d’un franco-israélien, responsable d’une vaste escroquerie à la taxe carbone, qui a fait perdre à l’Etat français entre 1,5 et 1,8 milliards d’euros, et ce malgré les quatre mandats d’arrêts délivrés par des juges français et son interpellation sous une fausse identité à l’aéroport de Roissy-Charles-De-Gaulle ? En Russie, des ministres sont démissionnés et des oligarques emprisonnés pour moins que cela. Alors force est de constater que la Justice pour Manuel Valls, c’est comme les auberges espagnoles, on y trouve que ce que l’on y apporte. Et il y en a encore qui s’étonne qu’en Hollandie, on dresse le lit de la Révolte.