Volgograd après les attentats islamistes, la dignité russe fait face à la bêtise de la presse française

Après avoir visité Khabarovsk et passé la nuit du Jour de l’an avec les habitants de la ville sinistrée sous le coup d’inondations exceptionnelles, le président Poutine est arrivé très tôt le matin du 1er janvier à Volgograd, la ville où deux attentats se sont produits à la veille du Jour de l’an. Il a convoqué une conférence de presse à 7 heures du matin, consacrée à la lutte contre le terrorisme, en présence du directeur du FSB Alexandre Bortnikov, du ministre de l’Intérieur Vladimir Kololotsev, du gouverneur de la région de Volgograd et des responsables de la police locale. Le chef de l’Etat a alors rappelé, je cite « Les crimes ignobles commis à Volgograd se passent de tout commentaire. Rien ne peut justifier les crimes perpétrés contre la population, surtout les femmes et les enfants. » . Le Président Poutine a également fait valoir que la sécurité de la population devait être la priorité absolue au cours des opérations spéciales lancées par les forces anti-terreur russes. Je cite : « J’attire votre attention sur le fait que lors des opérations spéciales, les forces anti-terreur russes font tout ce qui est en leur pouvoir pour garantir la sécurité de la population, en premier lieu les femmes et les enfants. Les terroristes, eux, se donnent les objectifs diamétralement opposés. »fin de citation.

Bien sûr, ces attentats ont été, une fois de plus, l’occasion en Occident de dénigrer la Russie, en usant d’une mauvaise foi qui peut parfois confiner à la connerie. BFM.tv se singularisa par son incompétence en affirmant que Vladimir Poutine « n’avait je cite, pas eu un mot de compassion pour les victimes des attentats lors de ses vœux du 31 décembre ». S’ils avaient été moins fainéants et présents le soir du réveillon, les journalistes de BFM.tv auraient pu lire notre traduction de ces vœux dès minuit et constater que non seulement Vladimir Poutine a réaffirmé sa volonté d’éradiquer les terroristes, mais qu’en plus il était sur place…

La palme d’or revient sans doute à FranceInfo, plus connue sous le sobriquet de FranceIntox, qui a donné la parole à une pseudo-politologue et autoproclamée spécialiste du monde slave, Hélène Blanc. Celle-ci accusant carrément les services spéciaux russes d’être à l’origine des attentats pour renforcer le contrôle militaro-policier de la société. Et dire que ces accusations sont portées dans un pays, où il est interdit de remettre en cause la version officielle du 11 septembre ou de l’affaire Mohamed Mehra. Ensuite, il y a les officines comme Reporters sans Frontière qui quémandent des sous pour lutter contre l’État policier qui entraverait la liberté de la presse et qui, dans le même temps, font tout pour décourager les touristes de se rendre à Sotchi parce que la sécurité n’y serait pas assurée… Bien sûr, il n’y a qu’en Russie que le danger existe, il n’y a pas eu d’attentat lors du Marathon de Boston, il n’y a pas eu de morts lors des JO d’Atlanta, et les JO de Munich restent dans les mémoires pour l’amour et la concorde qui y régnèrent…

C’est si simple de caricaturer la Russie… Il serait certes plus compliqué, pour les grouillots de la presse française, d’expliquer la réalité du terrorisme en Russie. Car il faudrait expliquer que c’est une guerre larvée mais constante, qui oppose les terroristes wahhabites non seulement au Kremlin, mais aussi à toutes les autorités musulmanes traditionnelles en Russie. Il faudrait expliquer que les trois religions du livre vivent en paix dans la Fédération de Russie, et que c’est un islam exporté et manipulé par les émirats du Golfe persique, et plus particulièrement l’Arabie Saoudite, et les USA qui tuent des femmes et des enfants dans les rues de Volgograd. Comme dans les rue de Damas, comme dans les rues de Beyrouth. Il faudrait aussi expliquer que le risque zéro n’existe pas. On peut réagir de deux façons. Comme les USA, partir en croisade pour masquer de vils intérêts usuriers, raser un pays qui n’a rien demandé comme l’Irak ou la Syrie, et au final, dix ans après, voir les Al-Qaïda prendre le contrôle de Falloujha la seconde ville d’Irak, dans un pays où juifs et chrétiens étaient protégés par l’Etat. Ou alors, on peut réagir comme la Russie. En ne désignant pas de bouc-émissaire, en rappelant que le wahhabisme n’est pas l’Islam, et en œuvrant à la sécurité de ses concitoyens, tout en reconnaissant que face au terrorisme, il y a toujours plus de cibles à protéger que de moyens pour le faire.

Volgograd, plus connue sous le nom de Stalingrad, récupère dignement après les attentats du 29 et du 30 décembre. Et elle préfère rendre hommage à l’héroïsme d’un jeune sergent qui, en repérant et en stoppant la Veuve noire, cette bombe humaine conditionnée par les amis de François Hollande, avant qu’elle ne parvienne au cœur de la gare, a limité le nombre de victime en sacrifiant sa vie. Il s’appelait Dimitri Makovkin, il avait 29 ans. Diplômé de l’école polytechnique de Volgograd, ancien militaire, il avait été cité plus de 7 fois en 10 ans de service. Mais, ça, dans la presse française, cela n’intéresse personne.